Traduction des pages 7 et 8

Étape n° 1 : Vérification des étages d’alimentation

Postes à courant alternatif seulement :

Après l’avoir réglé sur la gamme des résistances faibles, brancher l’Ohmmètre sur le cordon secteur et mesurer la résistance :
-  d’abord l’interrupteur du poste étant ouvert,
- puis l’interrupteur du poste étant fermé.
Cette résistance doit être infinie dans le premier cas, comprise entre 30 et 100 Ohms dans le second. S’il en est bien ainsi, vous pouvez passer à l’étape 2, sinon, procédez comme suit :

Si la résistance reste infinie, cela peut provenir de l’interrupteur lui-même qui est défectueux. Avec l’expérience, vous pouvez sentir quand un interrupteur est défectueux, car il n’a pas l’action franche d’un interrupteur en bon état. Si le poste a un panneau de fond démontable, démontez le et vérifiez la résistance aux bornes de l’interrupteur. Si elle semble correcte, tester à partir de là les deux conducteurs du cordon d’alimentation. Si l’un des deux conducteurs apparaît coupé, les endroits où il y a le plus de chances de trouver la coupure sont :
- (a) là où le cordon secteur quitte le châssis, en particulier s’il y a un nœud à cet endroit pour empêcher le fil de glisser à travers le trou,
- (b) là où le câble entre dans la prise secteur.

Si vous pouvez accéder à la plaque avec les branchements de différentes tensions sur le transformateur d’alimentation, vérifier la résistance de chaque côté des conducteurs aboutissant aux broches. Ne négligez pas le dispositif de connexion au réseau quand il s’agit :
- soit d’un simple cavalier placé dans diverses prises,
- soit d’un système à vis ou, plus important, d’une petite fiche à deux broches insérée dans un jeu de fiches. Les deux broches sont reliées par un conducteur qui peut sembler en parfaite condition et qui, pourtant, pour une raison quelconque, est déconnecté. La solution est alors de souder une boucle conductrice entre les deux broches.
Une défaillance beaucoup plus rare, et de ce fait plus perturbante, c’est quand les extrémités rivetées d’un porte-fusible miniature cessent de faire contact, avec comme résultat que malgré le bon état du fusible on ne mesure aucune résistance entre les extrémités du support.

Les tests précédents ne prendront, bien sûr, que quelques minutes. Si malgré tout vous ne trouvez aucune résistance au primaire du transformateur, il se peut qu’il soit en circuit ouvert. Or, la pire chose qui puisse arriver dans un poste à courant alternatif est que son transformateur tombe en panne ; c’est pourquoi il faut vérifier et re-vérifier avant de le condamner. Quelquefois il ne sera pas nécessaire d’en faire davantage que de humer le transfo car l’horrible odeur émise par un transfo qui a brûlé est telle qu’on ne peut pas s’y tromper.

Dans quelques cas où la poix aura été utilisée comme isolant, cet isolant aura fondu avec la chaleur. Dans quelques cas aussi le fabricant du transformateur aura employé nle papier paraffiné comme isolant entre les enroulements et, avec la chaleur, la cire aura fondu et coulé sur le châssis ou sur le fond du boîtier. Vous devrez alors vous résoudre à remplacer le transformateur ou à faire rembobiner le transfo existant. Cette dernière solution est excellente si :
- (a) vous pouvez trouver quelqu’un pour faire le travail et
- (b) si vous pouvez le payer.
Qu’en est-il du remplacement ? Vous pourriez en trouver un tout neuf dans une belle boîte pour un prix quelconque qui peut atteindre 50 £, ou vous pourriez en cannibaliser un dans une vieille épave de récepteur que vous ne paierez que quelques £. C’est une des raisons pour lesquelles je ne cesse d’encourager les lecteurs de Radiophile à ne pas négliger les vieux postes en mauvais état dans les ventes car il y a de fortes chances qu’ils contiennent un bon transfo d’alimentation, cinq lampes, un haut-parleur, et toutes sortes d’autres pièces utiles. Dans la mesure où le poste de récupération a le même type de lampes que celui à réparer, les transformateurs devraient au moins être interchangeables. Dans quelques cas il se peut que vous ayez à trouver un nouveau moyen de fixer le transfo mais cela ne devrait pas être trop difficile.

Ce que vous devez faire avant de retirer un transfo, bon ou mauvais, d’un châssis est de vérifier et de noter où vont tous les fils. S’il se trouve qu’ils sont repérés par des couleurs, cela simplifiera beaucoup les choses. La plupart des transfos ont été repérés par des couleurs mais avec le temps elles ont pâli pour aboutir à une teinte indéfinissable. Dans ce cas faites de petites étiquettes autocollantes et repérez chaque fil séparément. Normalement la liste comportera :
le neutre du secteur
- trois prises destinés à la phase du secteur pour environ 200V, 225V et 250V (occasionnellement il n’y en aura que 2, parfois beaucoup plus)
- deux fils de petit diamètre alimentant les anodes de la valve à partir d’un enroulement HF et une prise médiane sur cet enroulement
- deux fils de gros diamètre fournissant la BT au filament de la valve ou le chauffage des cathodes
- deux fils de gros diamètre fournissant la BT aux filament des autres lampes.

Notez que dans quelques cas un seul ou les deux enroulements BT peuvent présenter un 3ème fil issu d’une prise médiane. Dans les enroulements de la valve ce fil serait relié au condensateur de tête de filtrage et à la self, etc. ; dans les enroulements BT ordinaires la prise médiane serait reliée au châssis. Il est important de ne pas confondre les prises médianes avec une sorte différente de 3ème fil qu’on peut trouver sur ce qu’on appelait « les transfos de remplacement universels ». Ceux-ci étaient faits avec un enroulement 5V pour la valve avec une prise à 4V et un enroulement principal BT donnant 6,3V avec prise aussi à 4V pour des valves différentes.

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Rappel des pages du livret de Chas. E. Miller  traduites sur ce site :

- la page 1, qui est le préambule à la série de livrets et en qui expose la philosophie générale
- les pages 7 et 8 qui abordent la première étape du processus de contrôle d'un poste à lampes : le contrôle des étages d'alimentation
- la page 34 qui correspond à un étage-type d'alimentation dans le cas d'un secteur alternatif seulement
- la page 35 qui correspond à un étage-type de sortie et d'alimentation dans le cas des postes "tous courants" (secteur alternatif ou continu)
- la page 36 qui correspond à un étage-type de sortie dans le cas d'un secteur alternatif seulement (et de queques récepteurs "tous corants")
- la page 37 qui correspond à un étage-type d'amplification F.I., de C.A.G et d'amplification B.F.
- la page 38 qui correspond à un étage-type de changement de fréquence