Traduction de la page 1

La réparation rapide des postes superhétérodynes standards

Préambule à la série

Lorsqu’en 1948 je fis mes débuts dans le commerce des postes de radio, la TSF était encore le moyen suprême de distraction domestique et 14 millions de postes de radio avaient été autorisés1, ce qui sans nul doute signifiait que beaucoup plus de postes étaient utilisés. Avoir le poste familial en panne était aussi éprouvant qu’être aujourd’hui privé de son poste de télévision, et les services de réparation devaient être capables de travailler rapidement. Je débutai dans le commerce des postes de radio comme la plupart des ingénieurs de maintenance de cette époque. Depuis l’âge de dix ans environ, j’avais été un expérimentateur plein de zèle et j’avais ainsi acquis , de première main, un précieux savoir-faire au moment où je quittai l’école pour aller travailler dans le service de réparation d’un vendeur local de radio. En ce qui me concerne, j’eus la chance d'œuvrer sous l’autorité d’un ingénieur de haut niveau qui m’apprit beaucoup au cours des quatre mois, ou quelque chose comme ça, pendant lesquels je fus là, jusqu’à ce que cet atelier cessât son activité, ce qui, du même coup, me fit perdre mon emploi.

Je restai au chômage pendant environ quatre heures ; tout ce que j’eus à faire fut de traverser la rue pour entrer dans le plus grand magasin de radio du secteur et en convaincre le propriétaire que ça valait la peine de m’embaucher comme second ingénieur à temps plein à l’établi de réparation. La firme avait deux établissements dans notre ville et deux autres ailleurs, ce qui lui conférait un marché énorme de travaux de réparations, réparations qui devaient toutes être effectuées par mon collègue, moi-même et un employé à temps partiel. Ce qui m’était demandé : réparer un poste à l’heure, sept heures par jour, cinq jours et demi par semaine. Pour un jeune fou de radio, c’était ce qu’il y avait de plus proche du paradis. Evidemment, il fallait apprendre à diagnostiquer et à réparer rapidement, et cela plus seulement pour une seule marque (Murphy) comme cela avait été le cas dans mon premier emploi. Mon nouvel employeur était vendeur exclusif d’une douzaine de grandes marques, et revendait également mais sans exclusivité beaucoup de marques distribuées par les grossistes. Tout cela se traduisait par une grande variété de marques et de modèles ; en fait, c’était comme si toutes les marques de postes existant sous le soleil nous passaient entre les mains, d’Alba à Zétavox, des tout-petits trucs pas chers jusqu’aux combinés radio-électrophones géants. Réparer, semaine après semaine, entre trente et quarante postes par semaine requérait et instillait le concept du service rapide par excellence. Comme cette sorte d’expérience n’est pas fréquente de nos jours, mon intention est d’essayer de la transmettre au lecteur d’une manière amicale et pas chère à travers cette série de livrets.

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Rappel des pages du livret de Chas. E. Miller  traduites sur ce site :

- la page 1, qui est le préambule à la série de livrets et en qui expose la philosophie générale
- les pages 7 et 8 qui abordent la première étape du processus de contrôle d'un poste à lampes : le contrôle des étages d'alimentation
- la page 34 qui correspond à un étage-type d'alimentation dans le cas d'un secteur alternatif seulement
- la page 35 qui correspond à un étage-type de sortie et d'alimentation dans le cas des postes "tous courants" (secteur alternatif ou continu)
- la page 36 qui correspond à un étage-type de sortie dans le cas d'un secteur alternatif seulement (et de queques récepteurs "tous corants")
- la page 37 qui correspond à un étage-type d'amplification F.I., de C.A.G et d'amplification B.F.
- la page 38 qui correspond à un étage-type de changement de fréquence


1 NdT : au Royaume Uni