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Tout près de l’antenne, ce sont les termes en 1/(k.r)3 qui sont prépondérants : ils correspondent aux composantes principales du champ électrostatique et du champ magnétostatique.
Un peu plus loin, les termes en 1/(k.r)2 prennent de l’importance. Ils correspondent à l’induction et sont en particulier à l’origine de Hf pour le doublet électrique et de Ef pour le doublet magnétique.
Enfin, à très grande distance, les termes en 1/(k.r) sont les seuls à avoir de l’importance. Ils correspondent aux formules habituelles du champ rayonné à grande distance (on voit en particulier que le champ n’a plus de composantes radiales Hr et Er).
On sait que la puissance surfacique transportée par un champ électromagnétique est mesurée localement par le vecteur de Poynting (les lettres en caractères gras étant des vecteurs) :
P = ½.E ^ H*
c’est-à-dire par le demi-produit vectoriel du vecteur E par le vecteur H* (vecteur complexe conjugué du vecteur H).
Ce vecteur de Poynting a donc une partie réelle et une partie imaginaire, la première correspondant à de la puissance active, la seconde à de la puissance réactive. En faisant le calcul dans le plan (Ox, Oy) par exemple, on trouve, puisque alors q = p/2 :
- dans le cas du doublet électrique, un vecteur radial de module :
formule dans laquelle
P est en Watt/m2
- dans le cas du doublet magnétique, un vecteur radial de module :
formule dans laquelle
P est en Watt/m2
Les puissances s’expriment donc par des formules comparables dont on peut dire que :
- la puissance est proportionnelle au carré de l’intensité dans l’antenne
-
aucune tension, en particulier celle aux bornes de
l’antenne, n’intervient
- la puissance a une partie active et une partie réactive
- la partie active est prépondérante loin de l’antenne (puissance rayonnée)
- la partie réactive est confinée près de l’antenne (puissance non rayonnée)
- cette puissance réactive est capacitive dans le cas du doublet électrique
- cette puissance réactive est selfique dans le cas du doublet magnétique
A grande distance, en intégrant le flux du vecteur de Poynting sur la surface de la sphère de rayon r, on trouve bien sûr la puissance totale rayonnée ; en écrivant que cette puissance totale est égale à la moitié[1] du produit de la résistance de rayonnement Ra de l’antenne par le carré de l’intensité dans l’antenne I, on en déduit la valeur de Ra qui est donc :
- dans le cas du doublet électrique :
, formule dans
laquelle Ra est en W
- dans le cas du doublet magnétique :
, formule dans
laquelle Ra est en W
On retrouve le fait bien connu que des antennes de petite taille ont des résistances de rayonnement très faibles ; par exemple, si on considère un doublet électrique de 1m de long et un doublet magnétique de 1m de diamètre pour la bande des 20m, on trouve :
- dans le cas du doublet électrique : Ra = 2 Ohms environ
- dans le cas du doublet magnétique : Ra = 0,12 Ohms environ
[1] Le facteur ½ correspond, comme dans le cas du vecteur de Poynting, au fait que I est la valeur crête de l’intensité et non sa valeur efficace.