Pour nous, radioamateurs, Watt, MHz, microVolt, mAmpère,
pFarad, kOhm sont des unités familières. Mais, nous souvenons-nous
que les savants qui leur ont donné leurs noms1sont
tous du dix-neuvième siècle ? En termes de physique, un siècle
prodigieux que ce dix-neuvième, puisqu’il nous a apporté
deux théories à l’origine de la révolution industrielle
: LA THERMODYNAMIQUE et L’ELECTROMAGNETISME.
Mais entre aujourd’hui et le 19ème siècle
s’est faufilé le vingtième siècle, qui a lui aussi
révolutionné la physique avec deux nouvelles théories
: LA PHYSIQUE QUANTIQUE et LA RELATIVITE. Or, curieusement nous, radioamateurs,
sommes assez familiers avec la physique du 19ème et très
peu avec celle du 20ème, qui est pourtant notre propre siècle.
Cet article présente, sans formalisme mathématique2
, quelques-uns des principaux apports de la physique quantique et
de la relativité, en les raccordant à la thermodynamique
et à l’électromagnétisme.
Comme toutes les grandes théories de la physique, thermodynamique et électromagnétisme sont des « théories unificatrices », c’est-à-dire qu’elles établissent des relations simples, et compréhensibles par le plus grand nombre3, entre des notions jusque là disjointes.
C’est au 19ème siècle que la thermodynamique
a unifié chaleur et travail mécanique en un concept nouveau,
l’énergie. Les deux premiers principes de la thermodynamique4
établissent les relations entre énergie mécanique
et chaleur. Fondamentalement, ils disent que c’est la même chose
(de l’énergie) et comment s’effectue le passage de l’une à
l’autre.
L’aspect révolutionnaire du « pont ainsi
établi entre chaleur et travail » a été de permettre
les moteurs thermiques, et donc de remplacer le travail musculaire de l’homme
ou de l’animal, forcement limité, par la combustion de matières
fossiles, alors abondantes, comme le charbon. C’est ce qui a pu faire dire
que la thermodynamique a permis la disparition de l’esclavage.
L’électromagnétisme, lui, a unifié
magnétisme et électricité en un concept nouveau, plus
complexe que l’énergie, puisqu’en toute rigueur il s’agit du champ
électromagnétique5
. Cette complexité fait d’ailleurs que, faute d’arriver à
s’en faire une représentation simple, certains lui font encore des
procès en sorcellerie plus d’un siècle après sa naissance
(cf.biliographie B5).
L’aspect révolutionnaire du « pont ainsi
établi entre magnétisme et électricité »
a d’abord été qu’il a permis de transporter et de distribuer
très facilement de l’énergie au plus grand nombre de personnes.
En effet, ce qui nous arrive dans nos prises de courant, c’est à
l’origine de la chaleur (celle des turbines à vapeur des centrales
thermiques6 ) ou de
l’énergie mécanique (celle des turbines hydrauliques à
l’aval des barrages). Les alternateurs des centrales ne sont en fait rien
d’autre que des convertisseurs d’énergie mécanique en énergie
électrique via un process magnétique.
Mais une autre révolution est sortie de l’électromagnétisme,
la plus connue des radioamateurs, puisqu’il s’agit des ondes électromagnétiques.
Leur capacité à transporter très loin de l’information
sans support (ah ! la T.S.F. …) a littéralement permis l’accès
du public, ou qu’il soit, à l’information et à la connaissance.
2 – Quelle vision de la physique avait-on il y a cent ans ?
Que sait-on en physique en 1900 ?
Les lois de la mécanique sont alors bien connues
depuis plus de deux siècles, en particulier celle de la gravitation
universelle due a Newton (1687).
La structuration de la matière en atomes et molécules
a été clairement exprimée par Avogadro et Dalton (1860).
Le caractère électromagnétique de
la lumière vient d’être découvert par Maxwell (1860),
les ondes électromagnétiques proprement dites l’étant
un peu plus tard par Herz (1887).
Les rayonnements, qu’on appelle aujourd’hui ionisants
(par opposition aux non ionisants chers aux OMs) et les corps transuraniens
font également l’objet de découvertes (rayons X avec Roentgen
en 1895, radio-activité de l’uranium par Becquerel en 1896, polonium
par Pierre et Marie Curie en 1898).
Un « petit Poucet » appelé à
un très grand avenir vient de faire une entrée sur scène
remarquée : il s’agit de l’électron (Thompson, 1897) .
Fondamentalement, à l’aube du nouveau siècle,
la physique distingue plusieurs concepts de nature différente :
- l’espace à trois dimensions dans lequel se positionnent
les masses et s’expriment les lois de la physique,
- le temps, dimension indépendante de l’espace,
permettant d’exprimer la simultanéité ou l’ordre des phénomènes
observés,
- la matière faite d’atomes dans lesquels des
particules sont plus ou moins mobilisables sous l’action de forces, les
électrons,
- les ondes électromagnétiques sous forme
de champs, dont la lumière, phénomènes vibratoires
se propageant comme les vagues sur la mer ou le son dans l’air, mais dont
le support (appelé alors éther) reste un mystère,
- l’énergie, grandeur scalaire globalement
conservatoire, que s’échangent les différents corps (matière
dont électrons) et les ondes.
3 – Les révolutions apportées à la science au 20ème siècle par la physique quantique et la relativité :
La présentation qui suit n’est pas complètement chronologique, les « révolutions » évoquées s’étant en quelque sorte enrichies les unes des autres.
Première révolution : l’énergie
que transportent les ondes électromagnétiques n’est pas continue
mais faite de multiples entiers de quantités élémentaires
indivisibles (chacune étant un quantum d’énergie ) . Ces
grains étant de la lumière, on les baptise du joli nom de
photons. Cette révolution est celle de la physique quantique.
La
découverte, due à Max Planck, est aussi révolutionnaire
que celle, au siècle précédent, de la structure discontinue
de la matière en atomes.
Chaque photon possède une quantité d’énergie
bien précise, proportionnelle à sa fréquence. Einstein,
sur cette base, découvre en 1905 l’effet photo-electrique : il montre,
grâce à la physique quantique, pourquoi seule la lumière
bleue peut le produire, car les photons rouges (de fréquence plus
faible que les bleus) ont chacun trop peu d’énergie pour extraire
un électron. Les ondes électromagnétiques ne sont
donc plus vues comme la vibration d’une matière (la houle est la
vibration de l’eau, le son est celle de l’air) mais comme des particules,
les photons, que s’échangent d’autres particules, les électrons
par exemple (cf. image 2). La notion d’éther devient inutile, et
les ondes peuvent se propager sans support dans le vide7
.
Seconde révolution : les ondes électromagnétiques se déplacent à une vitesse qui est la même, qu’on la mesure depuis un repère fixe ou depuis un repère en mouvement8. Cette découverte, faite par Einstein en 1905, et totalement contraire a l’intuition, est celle de la relativité restreinte. Elle bouleverse les notions classiques de temps, d’espace et de masse, qui deviennent intimement liées. En particulier, la notion d’espace est désormais remplacée par celle d’espace-temps.
Chacun de nous a fait l’expérience de rouler à
120 km/h en voiture sur une autoroute et de se faire dépasser par
un véhicule roulant à 130 km/h. Intuitivement, on «
sent » que le véhicule dépassant roule, par rapport
au véhicule dépassé, à une vitesse relative
de 10 km/h.
Ce que dit la théorie de la relativité
restreinte, c’est que ceci n’est plus vrai s’agissant des ondes électromagnétiques
: la vitesse relative du dépassant (s’il était fait d’ondes)
resterait égale à sa vitesse absolue (le véhicule
vous dépasserait, mais à 130 km/h par rapport à vous
et non à 10, même si vous rouliez à 120 km/h !9
).
Cette théorie, qui pose comme principe que la
vitesse des ondes électromagnétiques est indépendante
du repère dans lequel on la mesure ( fixe ou en mouvement rectiligne
uniforme ), a des conséquences encore moins intuitives :
- les dimensions d’un même objet sont différentes
suivant les repères (la voiture qui vous dépasse est plus
courte car sa vitesse est plus grande),
- la masse des objets augmente avec leur vitesse (la
voiture qui vous dépasse a une masse plus grande en roulant qu’à
l’arrêt),
-
le temps s’écoule moins vite pour des objets en mouvement (les passagers
de la voiture qui vous dépasse vieillissent moins vite que vous…).
Les cinéphiles savent combien ce dernier point a apporté
à « La Planète des Singes » (cf. image 3)… Plus
fondamentalement, le temps a perdu sa valeur universelle ; il est devenu
relatif à celui qui l’observe ; en particulier, la simultanéité
de deux évènements est vraie ou fausse suivant que l’on se
déplace ou non (ce fait a beaucoup stimulé l’imagination
d’auteurs de nouvelles policières…). Bien sûr, il est inutile
d’en déduire qu’on vivra plus vieux en roulant très vite
sur autoroute10 ,
car ces phénomènes ne sont décelables qu’aux vitesses
dites relativistes (i.e. supérieures à 10% de celle de la
lumière11 ).
Mais toutes les expériences ont confirmé la validité
de cette théorie. C’est ainsi que certaines particules instables
ne sont observables qu’à grande vitesse car leur durée de
vie passe alors d’une fraction de seconde à plus d’une heure. C’est
ainsi aussi que l’on voit clairement les électrons devenir beaucoup
plus lourds à haute vitesse (cf. image 1). La vitesse de la lumière
est une limite qu’il est impossible d’atteindre pour tout objet ayant une
masse.
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Troisième révolution : les particules
ayant une masse, comme l’électron par exemple, se comportent comme
des ondes dans certaines situations. La dualité onde-particule est
donc totale.
De Broglie réussit à faire diffracter des
électrons. Cette expérience apportait la preuve du caractère
ondulatoire de ces particules. De là sont sorties des inventions
devenues d’usage banal de nos jours, comme le microscope électronique
ou le laser.
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Quatrième révolution : le modèle
de l’atome fonctionnant comme un système solaire dont le Soleil
est le noyau et les électrons les planètes, est abandonné,
car il ne rend qu’insuffisamment compte des phénomènes observés.
Niels Bohr avait d’abord donné de l’atome une
image qui en faisait une sorte de système solaire, avec des «
électrons-planètes » tournant autour d’un « noyau-soleil
». Très satisfaisant pour l’esprit car il établissait
un parallélisme entre infiniment grand et infiniment petit, ce modèle
était, dans la pratique, trop simple.
Des savants comme Schrödinger, Dirac et Born donnèrent
alors des électrons « en mouvement autour du noyau atomique
» une représentation sous forme d’ondes stationnaires (les
OM apprécient beaucoup les ondes stationnaires… 12)
; la localisation des électrons devenait ipso facto exprimable non
plus sous forme de position précise, mais sous forme de probabilité
de les trouver à une position donnée.
Heisenberg alla plus loin en formulant le principe d’incertitude
qui porte maintenant son nom : vitesse et position d’une particule ne peuvent
être connues simultanément avec précision ; si on se
fixe l’une, l’autre devient plus incertaine. L’approche déterministe
en physique est remplacée par une approche probabiliste (cf. image
1).
Parallèlement, Einstein résumait la dualité
complète entre ondes et particules, entre masse et énergie,
par la formule la plus célèbre du vingtième siècle,
à savoir son fameux E=M.C2 qui relie toute masse a l’énergie
qu’elle représente, via la vitesse de la lumière. L’énergie
nucléaire, qui a réduit considérablement la dépendance
énergétique de l’Europe, de l’Amérique du Nord et
du Japon au cours de la seconde moitié du vingtième siècle,
et par suite permis leur fort développement économique et
social que l’on sait, sort directement de là.
La voie était alors ouverte à la découverte
de toutes les particules, de matière comme d’antimatière,
et de toutes leurs interactions13
.
Plus prosaïquement, la connaissance intime de la
matière ainsi acquise a permis deux découvertes, également
bien connues des OMs : l’effet thermo-ionique d’où est sorti le
tube électronique, et l’effet transistor d’où sont sortis
nos chers petits composants multi-pattes (transistors et C.I.).
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Cinquième révolution : une nouvelle
théorie de la gravitation universelle voit le jour, qui remet en
cause la vision, héritée de Newton, de masses reliées
entre elles par un système de forces. Cette théorie nouvelle,
qui exprime que les masses modifient la géométrie de l’espace-temps
à leur voisinage, est celle de la relativité générale.
On la doit, comme la relativité restreinte, à l’intelligence
extraordinaire d’Albert Einstein14
.
Il est probablement aussi difficile aux humains du vingtième
siècle de se représenter l’univers d’Einstein tant ils sont
habitués depuis longtemps à celui de Newton, qu’il fut difficile
a ceux du seizième siècle de se faire au mode héliocentrique
de Copernic tant ils étaient habitués depuis des siècles
à celui, géocentrique, de Ptolémée. Heureusement,
aujourd’hui, on ne brûle plus les savants pour motif d’hérésie…
Néanmoins,
l’image la plus simple qu’on puisse donner de ce « nouveau monde
» est celle de l’espace-temps représenté par un drap
tendu à plat : une bille, lancée dessus, y roule en
ligne droite et à vitesse constante15
(cf. image 4-a) .
Si, maintenant, nous déposons une boule pesante
au milieu du drap, nous courbons ce dernier : la bille, lancée dessus,
y roulera suivant une trajectoire incurvée et avec un mouvement
à vitesse variable (son mouvement sera accéléré
en se rapprochant de la boule). C’est exactement ce qui se passe dans l’espace-temps,
si on remplace la boule par un astre et la bille par une particule, par
une planète ou par une onde électromagnétique. La
dualité entre ondes et particules fait que toutes seront déviées
par l’astre, cette déviation s’appliquant à l’espace comme
au temps, puisqu’ils sont indissociables. Si l’onde est de la lumière,
nous obtenons un effet comparable au mirage : ce que nos yeux perçoivent
comme droit devant nous peut venir d’autres directions, ceci traduisant
très exactement la courbure de l’espace. Cet effet, dit de lentille
gravitationnelle, fait d’ailleurs partie de ceux que les astronomes utilisent
pour détecter les planètes situées auprès d’autres
étoiles que le Soleil16.
Revenant à l’image du drap tendu, on voit que si
la boule est très lourde, la bille tombe vers elle irrémédiablement
: transposé au cosmos, ce phénomène est celui des
trous noirs, objets célestes de masse si importante qu’ils aspirent
littéralement tout ce qui passe à leur portée, qu’il
s’agisse de particules, d’ondes ou même d’étoiles. Rien ne
peut ensuite s’en échapper ; on a dit d’eux qu’ils sont comme des
accrocs dans le drap de l’espace-temps. C’est la relativité générale
qui a permis de les imaginer avant de les « constater » (les
« voir » n’ayant aucun sens puisqu’aucun rayonnement ne peut
s’en échapper) .
C’est aussi la relativité générale
qui a permis le mieux d’expliquer les grands phénomènes cosmiques
comme l’expansion de l’univers (tous les paquets d’étoiles que sont
les galaxies s’éloignent les uns des autres à des vitesses
croissantes avec l’éloignement), et le fait que l’univers ne soit
ni infini dans le temps (le « big bang » initial a 15 milliards
d’années) ni infini dans l’espace (l’univers est contenu dans le
volume parcouru par ses composantes depuis le « big bang »)
.
La relativité générale, bien que
fortement contestée à ses débuts par certains savants,
n’a jamais été prise en défaut par aucune expérience.
Au contraire, elle seule a permis d’expliquer le mouvement de Mercure,
la planète la plus proche du Soleil, ce que la théorie de
Newton ne parvenait pas à faire. Elle seule aussi a permis de comprendre
l’effet d’optique éloignant les étoiles du Soleil en cas
d’éclipse. En fait, il manque encore une observation parmi ce qu’elle
a prédit : celle des ondes gravitationnelles, et des particules
correspondantes, les gravitons17
, mais le monde scientifique s’emploie à les traquer.
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Quelles réflexions pouvons-nous tirer, en tant que radio-amateurs, des découvertes du vingtième siècle dans les domaines de la physique des particules, des ondes et de l’énergie ?
La première réflexion est que, partie
de « l’infiniment petit », la physique a vite rejoint «
l’infiniment grand ».
L’atome ne fonctionne peut-être plus comme un système
solaire, mais il n’en est pas moins très proche du cosmos. Au fond,
depuis Platon, astronomes et physiciens ont toujours eu la même quête,
celle de prévoir18
. Les savants du vingtième siècle y ont apporté leur
contribution, comme l’avaient fait avant eux ceux du dix-neuvième
que nous connaissons mieux (Ampère, Volta, Ohm, etc.). Ceux du vingt-et-unième
poursuivront cette œuvre de la connaissance et de la découverte
scientifique, en particulier par l’identification de nouvelles Terres autour
d’autres Soleils (une centaine d’exo-planètes sont d’ores et déjà
connues, alors que la première découverte date de moins de
dix ans (cf. bibliographie A6) ; cet exploit en termes de télécommunications
est prodigieux quand on pense que ces astres sont très éloignés,
sans émission propre (ce ne sont pas des étoiles), et noyés
dans le rayonnement de leur propre étoile ; les OMs du vingt-et-unième
siècle feront peut-être des QSOs avec les habitants de certaines
de ces planètes ? ) .
La seconde réflexion est que la physique fondamentale
moderne, bien que stricto sensu inutile aux radioamateurs, n’est cependant
pas sans intérêt pour eux.
Il est en effet « dans la tradition OM »
d’acquérir et de diffuser en permanence des connaissances nouvelles
(à ce propos, je pense à mon ami Kurt, DL2DZL, OM depuis
plus de soixante-dix ans, toujours très actif à la pioche,
et qui s’est mis à Internet à 92 ans avec bonheur et succès
; « radio-amateurement » parlant, Kurt n’a pas pris une seule
ride…) .
On peut d’ailleurs se demander si, au 20ème siècle,
la contribution des radioamateurs aux télécommunications
n’a pas été moins scientifique que fondamentalement sociologique
: sans leur rage à expérimenter et à témoigner
de l’apport immense de la radio à l’humanité, les rumeurs
irrationnelles qu’on voit aujourd’hui se développer face aux avancées
technologiques (peur du génie génétique, des technologies
nucléaires, des champs magnétiques, etc.) auraient peut-être,
par l’invocation a priori d’un principe de précaution mal compris,
tué la radio dans l’œuf19
?
Il n’est vraisemblablement pas radioamateur, celui qui,
au comptoir, proclame : « Sur Terre on prend tous sa bagnole, je
vois pas pourquoi on veut marcher sur Mars ! »20
1 - Message du 14 mars 2003 de F8IC (Jean-Paul), à F6FQX
Bonjour
Bravo pour votre article dans le REF sur la physique
quantique et j'espère ne pas être le seul a vous envoyer un
mail .
Deux petites remarques, la première , quid (pour
parler latin ! ) du "stricto sensus inutile aux radioamateurs" qui m'interpelle
un peu car les expériences EPR ou de non-localité , ce qui
en gros veut dire qu'il y a inter-réaction instantanée entre
deux électrons ou mieux deux photons en corrélation se poursuivent,
et j'ai vu il y a quelques jours que deux photons corrélés
et séparés avaient de façon "magique" hi modifiés
leur état à 50 métres de distance dans un laboratoire
, ce qui pourrait entraîner, si on est optimiste, des calculateurs
ou des moyens de communication "instantanés" dans la dizaine d'années
, dans 20 ans si on est pessimiste , donc peut être utile aux communications
?
La seconde remarque qui n'en est pas une , est de vous
citer deux ouvrages ( il y en a certainement d'autres et on ne peut pas
tout citer ) qui ne sont pas dans votre bibliographie :
"La physique quantique sans aspirine" chez Flammarion
petit volume que je trouve excellent et simple vu le sujet , et un autre
plus généraliste, mais qui me plait bien.
" L'univers dans une coquille de noix " de S Hawking
Editions Jacob qui parle avec bonheur des concepts que vous avez abordés
(de loin ) de la courbure espace/temps et en particulier des cordes et
leurs extension plane ou multiples en "branes" a n dimensions ...ouf !
Comme je fais pas mal d'hyperfréquences ( pour
ne pas dire que ça ) , les radioamateurs pratiquants ont souvent
du mal à comprendre que les photons ne sont pas des points, en particulier
dans les antennes paraboliques et qu'il en résulte certains problèmes
( vous voyez que la physique quantique ça peut leur servir !) ,
j'espère qu'ils liront votre article et verront mieux de quoi il
s'agit.
73 de Jean Paul Rihet F8IC