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« le plus
incompréhensible, c’est que l’univers soit compréhensible
»
Albert Einstein
« … nous
sommes des atomes jetés dans le gouffre sans fond de l’infini »
Georges Colomb, La
Famille Fenouillard
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Pour conduire
une voiture, il n'est pas nécessaire de connaître le principe
de Carnot; pour opérer une station radio-amateur, il n'est pas non
plus nécessaire de connaître la physique des particules élémentaires.
Pourtant, les
radio-amateurs font appel à cette science, quand ils font courir
les électrons tout au long des conducteurs dans leurs stations et
quand ils expulsent ou recueillent les photons à travers leurs antennes.
Alors, pourquoi
ne pas avoir une idée des autres particules élémentaires
et de la façon dont ces « briques de l'univers » sont
assemblées? Cet article présente les parti- cules considérées
comme fondamentales aujourd'hui et leurs interactions, à l'occasion
d'un voyage au pays de l'infiniment petit qu'effectue une fillette, Cécile.
Cette dernière,
comme son arrière-grand-mère à qui Lewis Carroll avait
fait faire un autre voyage cent ans plus tôt, a une vision plus ludique
que scientifique de l'univers. C'est pourquoi, pour ceux que l'onirisme
n'inspire pas, l'article est complété par diverses illustrations
et un glossaire récapitulant quelques données relatives aux
particules élémentaires.
L'après-midi était chaud et Cécile s'était allongée sous le pommier du jardin pour réviser sa dernière leçon de physique. Que cette leçon était ennuyeuse! Il y était question d'électrons tournant autour de protons, du principe d'incertitude d'un certain Heisenberg, d'un univers de particules où plus rien ne paraissait fonctionner honnêtement, puisqu'en particulier le temps et la masse sy dilataient. Cécile avait bien essayé de se faire aider par son père ou son grand-père, tous deux radioamateurs, mais sa quête avait été vaine: son père lui avait déclaré n'avoir d'intérêt en matière de particule que pour les électrons, et son grand-père croire, comme Essen et Rutherford, que la théorie de la relativité relevait de l'escroquerie ou de la plaisanterie. Cécile posa ses livres et ferma les yeux...
Cécile rencontre le neutrino
-Bonjour Cécile,
sois la bienvenue! dit une voix inconnue.
- Bonjour, répondit
Cécile, tu sembles bien me connaître, mais qui es-tu et où
suis-je?
- Appelle-moi neutrino,
tu es au pays des particules où je suis chargé de t'accueillir,
répondit la voix.
-J'ignore comment
je suis arrivée là, dit Cécile, mais cela m'intéresse
car j'ai justement une leçon de physique sur l'atome à réviser
et je m'y perds. Vous êtes si nombreuses, vous autres particules!
Mais au juste, neutrino, cela doit vouloir dire petit neutron en italien;
tu es donc un neutron!
- pas du tout! Les
neutrons, tu verras, ils sont gros et lourds alors que moi je suis si léger
qu'on se demande encore si j'ai une masse ou non. Et puis les neutrons
ne méritent plus le nom de particules élé- mentaires
puisqu'ils sont eux-mêmes des assemblages de particules plus petites,
les quarks. Je dois mon joli nom à Enrico Fermi et à ma neutralité,
mais je suis si discret dans l'univers que je ne mérite pas qu'on
parle trop de moi. Allons plutôt voir mes amis qui habitent le nuage.
Cécile pénètre dans le nuage et rencontre l'électron
- Le nuage, quel nuage? - As-tu donc tout oublié, Cécile,
et en particulier que les atomes sont formés d'un noyau renfermant
plus de 99,9 % de leur masse, et qu'autour tournent des électrons
qui sont parfois si nombreux qu:ils font penser à un nuage? Voici
justement un électron. Bonjour électron, je te présente
Cécile.
- Bonjour Cécile,
bonjour neutrino, soyez les bienvenus dans le nuage, dit l'électron.
-Bonjour électron,
répondit Cécile, toi au moins tu ne m'es pas inconnu. Figure-toi
que j'ai quelques radioamateurs dans ma famille ;je me rends compte de
tout ce que tu dois endurer à cause d'eux.
- Ce n'est rien, tout
au plus me font-ils sauter d'un atome à l'autre ou me faufi1er entre
des ions dans les fils de leurs stations. Cela me change de ce travail
de Sisyphe qui consiste à tourner et à tourner encore autour
du noyau de l'atome.
- En fait tu tournes
comme les planètes tournent autour du soleil; peut-être es-
tu toi-même une petite terre avec des habitants, eux-mêmes
formés d'atomes et ainsi de suite; tu me donnes le ver- tige, électron,
dit Cécile.
- Et pourquoi, pendant
que tu y es, le système solaire ne serait-il pas lui-même
un atome de quelque chose de plus grand? Répondit en riant l'électron.
Non, Cécile, cette vision de l'univers est celle qu'on pouvait avoir
au début du siècle. Depuis cette époque, il a coulé
beaucoup d'eau sous les ponts et il s'est passé beaucoup de choses
dans les accélérateurs et les chambres à bulles. L'atome
qu'on voit aujourd'hui ressemble à celui de 1900 autant qu'un Boeing
747 ressemble à l'Avion de Clément Ader.
- L'Avion et le Boeing
ont tous les deux des ailes et un moteur; je suppose que l'atome de 1900
et celui de 1990 ont tous deux des électrons et un noyau, dit Cécile,
véxée.
- Ne te fâche
pas; beaucoup de gens nous considèrent encore comme des «
planètes » tournant autour d'un « soleil» appelé
noyau. En fait, il a fallu des décennies pour qu'on s'aperçoive
que nous méritions plus que ce rôle de modèle réduit.
- Tu peux me retracer
ces décennies en quelques mots ?
- Cela m'est facile,
d'autant plus que, comme tu le sais, depuis Einstein et la relativité,
le temps ne s'écoule plus à la même vitesse pour tous
et il me suffit d'aller très vi te pour que ce que je vis en une
seconde, tu le vives, toi, en dix ans!
. Tu es en train de
me raconter la Planète des Singes!
- Mais c'est vrai
quand même! Le modèle planétaire de l'atome du début
du siècle fut remplacé en 1913 par le mo- dèle dit
« atome de Bohr-Sommerfeld », dans lequel les électrons
suivent des orbites bien précises, dites stationnaires, et ne peuvent
passer d'une trajectoire à l'autre que de façon discontinue
(c'est ce qu'on appelle la mécanique quantique), Plus tard, en 1925,
un autre modèle apparut avec la mécanique ondulatoire, celui
de Schroedinger-Heisenberg-de Broglie; nous autres électrons devînmes
alors mi-chèvres mi- choux, à la fois corpuscules et ondes,
impossibles à localiser de façon précise autrement
qu'en termes de probabilité. Plus tard, Dirac en 1931 puis Feynman
en 1948 affinèrent encore notre image d'êtres plus mathématiques
que maté- riels en mettant en évidence en particulier notre
ennemi mortel, le positron ou électron positif : en rencontrons-nous
un qu'aussitôt nous nous annihilons simultanément dans un
grand éclair, qui est en fait un photon!
- Merci, répondit
Cécile, que cette longue tirade de l'électron avait quelque
peu lassée, mais tu me parles de photon; peux-tu m'en présenter
un ?
- Rien de plus facile,
il me suffit de sauter d'une trajectoire sur une autre, et hop, j'émets
un photon. Au revoir, Cécile, lorsque je capturerai un photon de
passage, je reviendrai sur mon orbi te initiale.
Cécile rencontre le photon
-
Bonjour Cécile, dit le photon
- Bonjour photon,
dit Cécile; figure-toi que j'ai quelques radioamateurs dans ma famille
et que...
- Arrête, arrête,
cria le photon, les radio- amateurs sont ma hantise ; ils n'ont de cesse
que de m'expulser par milliards de leurs antennes d'émission ou
de me traquer pour me faire dévorer par les électrons affamés
de leurs antennes de réception.
- Excuse-moi, dit
Cécile, je n'en parlerai plus, mais comme je sens que tu vas me
dire que tu es, toi aussi, à la fois onde et corpuscule, en quoi
te distingues-tu de l'électron?
- En raccourci, on
pourrait dire que l'électron est la matière et que moi, je
suis la lumière, mais cela fait un peu prétentieux, n'est-ce-pas?
En fait, l'électron a une masse et une charge électrique,
qui lui suscitent bien des servitudes ;il ne peut aller ni très
vite (sa masse croit avec sa vitesse au point de devenir infinie s'il essaie
d'aller aussi vite que moi) ni très loin (dès qu'il approche
un noyau d'atome friand d'électrons, et il en traine partout, il
se met en orbite autour de œ noyau du fait des charges opposées
en regard).
- Toi au contraire,
dit Cécile, toi qui n'as ni masse ni charge, tu vas loin et vite
; seuls les électrons affamés comme ceux des antennes de
réception peuvent arrêter ta course.
- Tu me flattes, Cécile;
en fait, masse et énergie ne sont que deux aspects de la même
chose comme nous l'a enseigné Einstein, et il m'arrive de devoir
incurver ma trajectoire quand je frôle quel- que grosse étoile,
ou même de disparai- tre dans ces pièges de l'espace-temps
que sont les trous noirs, mais c'est une autre histoire. Disons qu'Aristote
déjà analysait l'univers en termes de ma- tière (la
terre, l'air ,le feu et l'eau) et de force (la légèreté
qui fait que l'air et le feu s'élèvent, la gravité
qui fait que la terre et l'eau s'écoulent). Aujourd'hui encore on
considère l'univers comme un ensemble de matière et de forces:
l'élec- tron appartient à la famille des « parti- cules
de matière " alors que moi, pho- ton, j'appartiens à la famille
des «parti- cules supports de force .?
- Je vois, dit Cécile,
tu es en quelque sorte celui qui assure la relation entre particules chargées
comme électrons et autres; tu es la Force, comme dans la Guerre
des Etoiles !
- J'ai l'impression,
Cécile, que tu as une mémoire meilleure pour le cinéma
de fiction que pour tes cours de physique, dit le photon; avec moins de
poésie, je dirais que je suis responsable d'une des quatre interactions
fondamentales, l'interaction électromagnétique; de la même
façon que les trois bosons que tu vois là bas, dans le noyau,
sont, eux, responsables de J'interaction faible. Cours vite les voir avant
qu'ils ne disparaissent car leur vie est très éphémère.
Cécile pénètre dans le noyau de l'atome et rencontre les bosons
- Bonjour les bosons,
dit Cécile tout essoufflée par la course qu'elle venait de
faire, rassurez-vous, je ne vous parlerai pas des radioamateurs de ma famille.
- Tu peux nous en
parler si tu veux, répondit le premier boson, car nous n'avons pas
de relation avec eux, comme en ont les photons ; nous, la plupart du temps
dans les noyaux des atomes et vivons si peu de temps.
- Tout est relatif,
dit le deuxième boson, car le millionième de seconde pour
nous peut représenter une heure pour toi.
- Excuse mes deux
collègues, Cécile, dit le troisième boson, ils ont
oublié de faire les présentations. Ils s’appellent W - moins
et W -plus; quant à moi, je suis Z-Zéro. - Quels noms! Pourquoi
pas D2R2, s'esclaffa Cécile, de plus en plus persuadée de
se trouver dans un remake du film l'Empire contre-attaque.
. Allons Cécile,
rétorqua, choqué, Z- zéro, tu t'adresses aux particules
sup- ports de force responsables de l'interaction faible, c'est-à-dire
en fait de la radioactivité. Il ne faut pas confondre Steven Spielberg
et Steven Weinberg! - J'ai vu tous les films du premier, mais aucun du
second, dit Cécile, ravie à l'idée de parler de cinéma.
- Quelle confusion,
dit W-moins. Weinberg n'a rien à voir avec le septième art
; c'est le savant qui, avec Salam, prédit notre existence dès
1967, alors que nous ne fûmes découverts qu'en 1983. Ce prix
Nobel 1979 avait compris qu'en fait, bosons et photons étaient la
même particule aux hautes énergies, unifiant ainsi l'interaction
électromagnétique et l'interaction faible (ce qu'on appelle
aujourd'hui l'interaction électrofaible).
- D'accord, dit Cécile,
mais avouez que parler d'interaction faible quand on évoque la bombe
atomique, c'est un euphémisme.
- Si tu veux, répondit
W-plus, en pous- sant Cécile vers un proton du noyau où ils
se trouvaient, va donc voir à l'intérieur de ce proton ce
qui s'y passe, et tu comprendras qu'il existe des interactions autres que
faible ou électromagnétique.
Cécile rencontre les quarks et les gluons
-
Ils sont vraiment expéditifs ces bosons, pensa Cécile en
pénétrant dans le proton, mais quelle est donc cette mêlée
faite de particules si fortement collées entre elles? On se croirait
au tournoi des cinq nations!
- Salut Cécile,
bienvenue sur le terrain des quarks et des gluons, dit une des particules
en se serrant encore plus fort contre ses voisines.
- Bonjour, dit Cécile,
amusée par cette ambiance sportive, quand je dirai à mon
grand-père, qui est radio-amateur (je pense pouvoir vous l'avouer
car vous me paraissez vous moquer de ses antennes) que j'ai trouvé
du monde à l'intérieur d'un proton, il ne me croira pas ;
pour lui, le proton, dont le nom exprime, en grec, la primauté,
c'est une particule élémentaire, une brique de base de la
matière.
- Ne te moque pas
de ton grand-père, Cécile. Le mot atome lui-même signifiait
indivisible, puis on a trouvé plus fin et pensé qu'on expliquerait
tout avec noyaux et électrons; puis on a trouvé neutrons
et protons dans ce noyau et on s'est dit qu'on était au bout; aujourd'hui
qu'on décompose les protons et les neutrons en particules de matière
Oes quarks) collées entre elles par des particules supports de force
des gluons) même des cosmologistes éminents, comme Stephen
Hawking, pensent qu'on touche peut-être le fond, mais qui sait?
- Vous avez raison,
dit Cécile, mais tout cela est un peu nouveau pour moi; l'interaction
forte, c'est donc cette force qui fait que vous autres quarks vous vous
agglutinez en protons ou neutrons, puis que ces prot6fis et neutrons s'agglutinent
eux-mêmes pour former le noyau? Et comme les photons sont responsables
de l'interaction électromagnétique et les bosons de l'interaction
faible, ce sont les gluons qui sont responsables de l'interaction forte.
- Bravo Cécile,
tu as tout compris, s'ex- clamèrent en coeur les trois quarks du
proton et les gluons qui les réunissaient.
- Merci, doit Cécile,
mais ne pourriez- vous pas arrêter de chahuter un peu et vous séparer
que je vous voie mieux?
- Impossible, dirent
gluons et quarks, c'est contraire à nos principes; comme tu le vois,
chacun de nous a sa couleur (bleu, vert, rouge) et nous nous mettons par
trois de couleur différente pour obtenir du blanc; cela donne un
neutron ou un proton; joueurs comme nous sommes, il nous arrive aussi de
nous grouper à deux, quark et anti-quark ; nous formons alors un
méson, mais cela ne dure pas, car particule et anti-parti- cule
s'annihilent très vite.
- Jamais je ne vous
verrai séparés, demanda Cécile, impressionnée
par tant de solidarité.
- Never say never,
Cécile, la Grand Unified Theory prévoit qu'à de très
hautes énergies les trois interactions seront équivalentes:
il n'y aura plus alors qu'une seule sorte de particule de matière
(quark et électron seront iden- tiques) et qu'une seule sorte de
parti- cule support de force (photon, boson et gluon seront identiques)
; le jour où les hommes sauront atteindre ces niveaux d'énergie,
tu pourra nous voir séparés. - Mais, dit Cécile, 1es
gluons représentent l'interaction la plus forte qui soit puisque
seule une bombe à hydrogène peut arriver à coller
ensemble deux noyaux d'atomes qui ne le veulent pas; et encore, sans arriver
à séparer les quarks, peut-être? Pour des êtres
aussi puissants, je vous trouve bien modestes, Messieurs les gluons.
- Nous sommes modestes,
répondirent les gluons, parce qu'il existe une parti- cule support
de force que tu n'as pas encore vue, que personne n'a encore vue, tant
son action est faible, mais qui est beaucoup plus puissante que nous, pauvres
gluons.
- Vous m'intriguez,
dit Cécile, comment une particule si faible que personne ne l'a
encore mise en évidence peut-elle être plus puissante que
vous? Quelle est donc cette particule étrange?
Cécile rencontre (presque) le graviton
- il s'agit du graviton,
dirent en tremblant les gluons; cette particule est responsable de la gravité
(ou de la pesanteur sur la terre, si tu préfères) ; sa puissance
provient du fait qu'elle im- pose sa loi à toutes les particules,
contrairement aux autres supports de force, plus sélectifs; de plus,
elle porte très loin, jusqu'aux confins de l'univers et toutes ses
actions sont attractives dans le même sens, conduisant à faire
s'effondrer des étoiles sur elles-mêmes en trous noirs d'où
plus rien ne sort, pas même la lumière. Cette particule règle
la vie de l'univers du Big Bang initial au Big Crunch final (s'il yen a
un un jour).
- Je veux voir un
graviton,je veux voir un graviton, trépigna Cécile, à
l'idée de découvrir ce que personne avant elle n'avait vu.
- Attention Cécile.
en voilà un qui va te tomber dessus. crièrent en cœur les
gluons.
...La pomme qui venait
de tomber sur la tête de Cécile n'était heureusement
pas bien grosse mais elle suffit à réveiller l'enfant. La
fillette ramassa ses livres épars et comprit alors d'où pouvait
venir la mauvaise humeur légendaire d'Isaac Newton puisqu'on dit
qu'il avait eu, trois siècles plus tôt, la révélation
des lois de l'attraction universelle dans des circonstances comparables.
Bibliographie
1 - Physique de. particules,
l'infiniment petit et la déoouverle des bosons W et Z, Jean-Marc
Richard, Encyclopaedia Universalis, mise à jour 1985.
2 - Relativity, joke
or swindle ? Louis Essen, Electronic & wireless world, february 1988.
3 - A brief history
of time, Thomas Hawking, BantamBookNew York,1988.
4 - Marie, Chang et
les photons (conte), FE6FQX, Radio-REF, novembre 1989.
GLOSSAIRE
ATOME: élément
de base de la matière dans notre environnement immédiat,
fait d'un noyau minuscule (lui-même fait de protons et de neutrons)
entouré d'électrons.
BIG BANG: selon la
théorie du même nom, explosion initiale de "univers alors
concentré en un point, il y a 15 milliards d'années environ.
BIG CRUNCH : selon
une hypothèse plus controversée que celle du Big Bang, implosion
finale de "univers, lorsqu'il
se sera re-concentré
en un point.
BOSON: particule élémentaire
support de force responsable de l'interaction faible.
ELECTRON: particule
élémentaire de matière à charge électrique
négative, qui tourne autour du noyau.
GLUON: particule élémentaire
support de force responsable de l'interaction forte.
GRAVITON: particule
élémentaire support de force responsable de la gravité,
INTERACTION ELECTROMAGNETIQUE
: une des quatre forces fondamentales, à portée relativement
grande. Elle relie entre elles les particules chargées électriquement
(électrons, positrons, etc.).
INTERACTION FAIBLE:
une des quatre forces fondamentales, de très courte portée,
affectant toutes les particules de matière mais pas les particules
supports de force.
INTERACTION FORTE:
une des quatre forces fondamentales, avec la plus courte portée.
Elle lie les quarks à l'intérieur des protons et des neutrons
et retient ensemble les protons et les neutrons pour former les noyaux.
INTERACTION GRAVITATIONNELLE
OU GRAVITE: une des quatre forces fondamentales, de très longue
portée, affectant toutes les particules et toujours attractive.
MECANIQUE QUANTIQUE:
théorie selon laquelle les ondes ne peuvent être émises
ou absorbées que par multiples
de quantités
unitaires, appelées quanta, et les particules ne peuvent être
connues simultanément en vitesse et emplacement.
NEUTRINO: particule
élémentaire de matière, très légère
ou sans masse, sensible uniquement à l'interaction faible et à
la gravité.
NEUTRON : particule
sans charge, très semblable au proton, constituant environ la moitié
des particules du noyau de la majorité des atomes.
NOYAU: partie centrale
de l'atome rassemblant uniquement des protons et des neutrons retenus ensemble
par l'interaction forte.
PARTICULE ELEMENTAIRE:
particule dont on pense aujourd'hui qu'elle ne peut se subdiviser en particules
plus élémentaires encore.
PHOTON: particule
élémentaire support de force responsable de l'interaction
électromagnétique.
POSITRON (OU POSITON)
: anti-particule de !'électron (donc faite d'antimatière).
PROTON: particule
à charge positive, constituant environ la moitié des particules
du noyau de la majorité des atomes.
QUARK: particule élémentaire
sensible à l'interaction forte. Proton et neutron sont constitués
chacun de trois quarks,
RELATIVITE : théorie
qui considère le temps comme une quatrième dimension non
indépendante des autres, rend équivalentes masse et énergie,
fait s'écouler le temps Inégalement suivant les acteurs,
et fait que la vitesse de la lumière ne dépend pas du repère.
Cette théorie n'est plus contestable aujourd'hui, malgré
quelques opposants.
TROU NOIR: zone de
l'espace-temps d'où rien ne peut s'échapper, pas même
la lumière, tant la gravité y est forte. Un trou noir peut
résulter de l'effondrement d'une étoile sous l'effet de la
gravité. On parle aussi de trou blanc, mais c'est plus contestable.