Rubrique publiée dans Radio-REF de juillet 2003
Bouteilles à la mer reçues
Les bouteilles à la mer sont des informations complémentaires
qu’envoient aimablement nos lecteurs en complément de nos réponses.
Elles sont publiées in extenso sur le site internet d’allô
docteur http://f6fqx.chez.tiscali.fr/ rubrique « bouteilles à
la mer » ;
Nous avons introduit ce mois-ci les bouteilles à la mer suivantes
:
1 – B029 : message de Jean-Yves, F6EEA à propos de la question
n°268 (mai 2003) de VE2AFC, Alex, relative à l’ouverture du microphone
Kenwood MC-60. Contribution très intéressante accompagnée
d’une photo et dont voici un extrait « Je dispose de deux MC50 qui
semblent avoir la même mécanique que le MC60. Le Mc50 est composé
d'un corps peint, sur lequel est vissé un chapeau en alu brossé.
Les filets sont collés, ce qui rend le dévissage très
difficile. Après des tentatives infructueuses à l'aide de
pinces étau abondamment protégées pour ne pas abîmer
le corps ou le chapeau, je me suis résolu à employer la chaleur.
Il s'agit de dilater le chapeau, de manière à "casser la colle".
Je me suis servi d'une petite torche à gaz de bricolage. Il faut
chauffer le chapeau, au niveau des filets, aussi rapidement que possible,
sans l'abîmer, ni le noircir, et réessayer le dévissage
avec les pinces. Une fois les résidus de colle dans les filets nettoyés,
les remontages, et démontages ultérieurs sont très
faciles Le succès n'est sans doute pas garanti dans tous les cas,
et c'est une opération un peu périlleuse, qu'il vaut mieux
éviter, si on tient beaucoup à son micro! »
2 – B030 : message de Gino à propos de ses questions n°267
et 269 (mai 2003), relatives aux antennes en terrasse et à la largeur
de bande sur 144MHz ; l’indicatif de Gino est F5VHM et non F5HVM comme
écrit par erreur. Nos excuses aux deux OM concernés.
3 – B031 IN : courrier de F6BSP à propos de la question n°263
(avril 2003) relative à la balise DK0WCY ; F5BSP envoie un intéressant
article écrit par lui pour l’UFT à ce sujet, que nous mettons
aussi sur le site. F6BSP nous fait part de ses regrets de que les bouteilles
à la mer ne soient publiées que sur internet, et trouve qu’un
condensé serait bienvenu (nous ne voyons, en ce qui nous concerne,
aucun inconvénient à ce qu’un OM se lance dans un tel exercice).
Question n°276 :
Kurt, DL2DZL, de Dresde (Allemagne) par mail : « Je veux réorganiser
mon système d’antennes intérieures, et j’aimerais, pour cela,
utiliser les balises qui existent en HF. Comment en trouver la liste et
les caractéristiques ? »
Réponse
La liste la plus à jour de toutes les balises HF que nous connaissons
est celle de notre collègue britannique Martin Harrisson, G3USF,
qui est « Coordonnateur Balises » au sein de la RSGB, homologue
britannique du REF-Union. Martin a recensé 324 balises de 1805 KHz
à 28702 kHz avec leurs caractéristiques principales (fréquence,
ville, locator, puissance isotrope rayonnée équivalente, antenne,
direction, statut). L’adresse du site donnant tous les détails est
< Hf.Beacons@rsgb.org.uk>.
On y trouve en outre des détails intéressants sur la balise
allemande DK0WCY, qui donne des prévisions de propagation et que
nous avons déjà évoquée à plusieurs reprises
dans cette rubrique.
On y trouve aussi des informations utiles sur le dispositif IBP/NCDXF (18
balises à travers le monde qui, depuis 1998, envoient sur 5
fréquences (14100, 18110, 21150, 24930, 28200) successivement leur
indicatif à 22 mots/minutes avec 100 Watts, puis des traits de une
seconde à 100 Watts, 10 Watts, 1 Watt et 0,1 Watt. En un mot,
de quoi vérifier en quelques minutes l’état de la propagation
dans le monde entier.
Dans la revue allemande Funkamateur de mars dernier, enfin, on peut en
outre trouver un intéressant article de Dieter Kubiak, DL3OAU sur
les actes de malveillance de certains radio-amateurs à l’égard
de ces balises …
Question n° 277
Fouzie, d’Oran (Algérie) par mail : « je voudrais avoir un
schéma simple d’un démodulateur FM pour un récepteur
AM VHF à super-réaction que j’ai construit moi-même. Est-il
possible de relier ce récepteur AM à un démodulateur
FM en série ? »
Réponse
A notre connaissance ce que vous recherchez n’est pas possible pour les
raisons suivantes :
- les démodulateurs FM que nous connaissons sont conçus pour
fonctionner avec des récepteurs super-hétérodynes et
non avec des récepteurs à super-réaction.
- les démodulateurs ne peuvent se mettre en série car une
fois qu’un mode (AM par exemple) a été détecté,
on est en présence d’un signal BF (celui de la modulation BF) et il
n’est donc plus possible de retrouver l’éventuelle modulation en fréquence
qui préexistait avant la démodulation.
Cette réponse négative ne doit cependant pas vous retenir
d’expérimenter la réception en VHF en utilisant la super-réaction.
Ce mode, qui remonte aux années 20, a certes disparu des fabrications
commerciales aujourd’hui au profit des modèles super-hétérodynes
pour des raisons bien connues, en particulier des questions de reproductibilité.
Mais il est beaucoup plus accessible aux radio-amateurs en ce qui concerne
les appareils qu’on fabrique soi-même (la revue Sprat du G-QRP club
l’atteste).
Nous vous recommandons à ce sujet la lecture de l’excellent article
de Charles Kitchin, N1TEV, paru dans la revue QEX de septembre-octobre 2000
sous le titre « New Super-Regenerative Circuits for Amateur VHF and
UHF Experimentation » . Charles, que vous pouvez contacter par e-mail
à charles.kitchin@analog.com y donne notamment les schémas
de plusieurs récepteurs FM bande étroite, avec ou sans squelch,
en VHF comme en UHF (cf. schéma extrait de cet article en figure
13). Son article est suivi d’une abondante bibliographie permettant d’ailleurs
de faire le point sur la super-réaction.
Question n° 278
F5GTR par mail : « Quand sont apparus les indicatifs F5 en France
? Personnellement, j’ai obtenu ma licence en 1982, puis l’indicatif F1GTR
le 17 mars 1982, puis suis devenu FC1GTR en 1986, puis, ayant passé
le morse, FD1GTR le 31 mai 1988, puis FE1GTR le 5 juin 1991. Enfin il a été
possible de supprimer le E, ce qui m’a fait retrouver l’indicatif F1GTR.
Je n’ai aucune trace de mon passage en F5GTR, là où j’en suis
aujourd’hui. Pouvez-vous m’éclairer ? »
Réponse
Nous n’avons rien trouvé de vraiment précis (décision
administrative formelle par exemple) à ce sujet et nous lançons
donc une bouteille à la mer auprès de nos lecteurs.
Question n° 279
F5SKJ, par mail, « Je suis à la recherche du transistor
SD 1441 M25 pour un ampli VHF de 160 W, et n’arrive pas à le trouver.
Pourriez-vous m’aider ? »
Réponse
Nos recherches ont été vaines également, en particulier
nous n’avons trouvé aucune référence de ce composant,
ni dans les catalogues de fournisseurs que nous avons au club, ni sur internet
(ce qui est plus inquiétant, car tous les composants « vivants
» s’y trouvent). Nous vous conseillons soit de mettre des petites
annonces dans Radio-REF et les revues équivalentes à l’étranger
(QST, DARC, RSGB, etc.), soit de prendre contact avec les fournisseurs spécialisés
dans les composants rares (Surplus Sales of Nebraska par exemple, dont la
devise est précisément « where the hard to find parts
are found » , et dont l’adresse est grinnell@surplussales.com et le
site www.surplussales.com
Question n° 280
Jean-Claude, F6GWO, par mail : « Une rupture de canalisation d’eau
m’a fait perdre ma documentation, en particulier sur mon antenne 18AVT.
Or, je dois la remonter suite à un changement de QRA. Pouvez-vous
m’aider ? »
Réponse
La 18AVT est une verticale multibande (10, 15, 20, 40, 80 mètres)
à trappes qui date d’il y a environ 25 ans, mais qui rend encore
de bons services à l’un d’entre nous... Elle est assez compacte (640cm),
et largement dimensionnée pour les puissances HF que nous utilisons
; en outre, elle résiste à des vents de 130 km/h. Son grand
âge fait qu’il doit en exister beaucoup d’exemplaires qui dorment
dans des greniers d’amateurs. Nous conseillons aux nouveaux à la
recherche d’une antenne multibande de qualité éprouvée
de s’intéresser à ces « antennes dormantes ».
Son montage nécessite de respecter scrupuleusement les distances
entre trappes. Sa notice technique est téléchargeable au format
pdf sur le site du constructeur hy-gain http://www.hy-gain.com
Question n° 281
Posée au club : « J’arrive mieux à accorder mon antenne
long fil intérieure quand ma station n’est pas raccordée à
une des prises de terre de mon logement que quand elle l’est. Je croyais
pourtant que le raccordement à la terre était indispensable
avec ce genre d’antenne. Que se passe-t-il dans mon cas ? »
Réponse
Une antenne long fil a effectivement besoin d’un « contrepoids »
pour bien fonctionner, et ce contrepoids peut être constitué
par une bonne terre HF. Or, les prises de terre des logements ne sont pas
conçues pour être des terres HF ; leur rôle est de protéger
les utilisateurs du secteur du risque d’électrocution.
Cependant, vous devez de toute façon raccorder les masses de tous
vos appareils (fonctionnant sur secteur) à cette terre du secteur
pour votre protection et celle des personnes qui pourraient la toucher, mais
ceci est sans rapport avec un bon accord de votre antenne.
Par ailleurs, le fait qu’une antenne soit bien accordée n’est pas
une condition suffisante pour qu’elle rayonne bien (une charge fictive est
parfaitement accordée et pourtant rayonne très mal).
Une antenne long fil intérieure est de toute façon peu recommandable
car il y a de fortes chances que ce fil soit couplé avec les nombreux
autres éléments métalliques intérieurs à
un logement (câbles électriques ; câbles téléphoniques
; câbles TV ; tuyauteries d’eau, de gaz, de chauffage ; armatures
et structures métalliques du bâtiment ; menuiseries métalliques
; etc.). C’est l’ensemble qui rayonne, le comportement de votre installation
devient difficilement prévisible, et les risques d’interférences
(à l’émission comme à la réception) sont très
importants. La première qualité d’une antenne est d’être
la plus dégagée possible.
Question n° 282
Un OM m’a dit qu’on ne pourra jamais faire de QSO avec la planète
Mars même quand des cosmonautes s’y seront posés, car la distance
est trop grande. Cela me semble bizarre puisqu’on envoie des sondes bien
au-delà de Mars. Qu’en est-il exactement ?
Réponse
Vous avez raison de dire que les liaisons radio entre Mars et la Terre
sont tout à fait possibles, comme les sondes spatiales envoyées
photographier la « planète rouge » de puis des années
l’ont montré. Mais il faut bien reconnaître qu’on est très
loin (sic) du domaine des radio-amateurs.
La distance entre Terre et Mars varie entre 100 millions et 400 millions
de km, ce qui conduit à des atténuations du signal colossales.
En outre, un signal met entre 5 et 20 minutes pour franchir cette distance,
ce qui rendrait les conversations assez longues…
Question n° 283
Posée au club : « J’ai construit une antenne Cubical Quad
pour le 144 MHz, et j’aimerais savoir comment établir son diagramme
de rayonnement dans le plan horizontal. Comment puis-je faire pratiquement
? »
Réponse
Le plus simple est de vous entendre avec un autre OM situé à
quelques kilomètres de chez vous. Il vous écoutera sur son
récepteur qui devra être muni d’un S-mètre aussi précis
que possible. Vous tournerez votre antenne de 10° en 10° et l’OM
vous dira combien il mesure pour chaque position.
Question n° 284
Posée au club : « J’ai vu des schémas de dipôle-cage
dans la littérature. Quel est l’intérêt par rapport
à un dipôle unifilaire ? Est-ce intéressant pour les
radio-amateurs ? Puis-je l’expérimenter ?»
Réponse
Vous voulez vraisemblablement parler de ce que nos collègues britanniques
appellent « cage dipole ». Il s’agit en fait d’un dipôle
dans lequel chacune des 2 branches du dipôle a été remplacée
par plusieurs fils parallèles reliés entre eux à chaque
extrémité. Cette antenne a la réputation d’être
plus large bande que le dipôle unifilaire. Nous n’avons jamais utilisé
de telles antennes dans le trafic amateur, et pensons que la complexité
de la construction est trop grande par rapport à ce que cela apporte,
mais pourquoi ne pas l’expérimenter ?
Question n° 285
Posée au club : « J’ai vu des schémas de montage d’antenne
verticale au sol avec, pour seul contrepoids un piquet fiché en terre.
Or je croyais qu’une telle antenne devait comporter plusieurs dizaines de
radians très longs enfouis dans le sol pour bien fonctionner. Qu’en
est-il exactement ? »
Réponse
Vous dépeignez là deux situations extrêmes. Plusieurs
dizaines de radians longs enfouis autour de la base de l’antenne verticale
quart d’onde au sol, c’est certainement très bien, mais c’est rarement
à la portée du radio-amateur moyen. Il se contentera donc
souvent de quelques radians. En revanche un seul piquet dans le sol ne suffit
généralement pas à assurer un bon contact HF dans le
sol, sauf si on se trouve en zone très humide. Mais, même dans
un tel cas, cela vaudra la peine de placer des radians, quitte en n’en mettre
que 2 ou 3.
Toutefois, pour une antenne verticale fonctionnant en demi onde, le contrepoids
peut être simplifié et un seul piquet de terre peut alors suffire.
Auteurs : Les réponses de ce mois ont été
préparées par Jean-Pierre F6BPS, Daniel F6CNW, Robert F5NB
et Jean-Pierre F6FQX.