Question n° 220
On m’a donné tout un stock de résistances marquées
de 4 bandes dont la plus à droite est or ou argent. Ma question
est sans doute très primaire mais je débute et j’aimerais
savoir à quoi cela correspond.
Réponse
Aucune question n’est primaire. Ces bandes de couleur correspondent
à un code servant à connaître la valeur en Ohms des
résistances ainsi marquées. Dans votre cas (4 bandes dont
la plus à droite est or ou argent), le code se lit comme suit(cf.
les tableaux 1 et 2) :
- à la couleur de la 1ère bande correspond un chiffre
A compris entre 0 et 9,
- à la couleur de la seconde bande correspond un chiffre B compris
entre 0 et 9,
- vous écrivez le nombre AB (où A est le chiffre des
dizaines et B celui des unités)
- à la couleur de la 3ème bande correspond le facteur
par lequel vous allez multiplier le nombre AB pour obtenir la valeur de
la résistance en Ohms,
- la 4ème bande indique la précision (or = 5%, argent
= 10%).
Par exemple, si l’une de vos résistances a 4 bandes qui sont
« jaune, violet, marron, argent », vous en déduirez
qu’il s’agit d’une résistance de 470 Ohms de 10% de précision.
Question n° 221
« Un OM ancien m’a fait une démonstration de courbes
de Lissajous à l’oscilloscope. Il a dit que cela servait à
mesurer les fréquences. De quoi s’agit-il ? N’est-ce pas dépassé
par les fréquence-mètres ? »
Réponse
Vous pouvez tracer une courbe de Lissajous de la façon suivante
: placez une feuille de papier à plat et tenez un crayon verticalement.
Déplacez le papier de droite à gauche pendant que vous déplacez
le crayon d'avant en arrière. Lorsque vous avez fait un aller et
retour de chaque mouvement vous avez tracé une courbe de Lissajous.
Selon
le rapport de vitesse entre chacun des mouvements ainsi que la régularité,
vous tracerez des cercles, des 'huit' ou des figures plus complexes. Lorsque
le mouvement est bien synchronisé le crayon reproduit une figure
superposable. La même image est obtenue à l'écran d'un
oscilloscope en entrant deux signaux à comparer sur les voies X
et Y. L'image devient stationnaire si les deux signaux ont des fréquences
harmoniques. D'ou l'utilisation en fréquencemètre, lorsque
l'une des fréquences est connue. Avant l'avènement des fréquencemètres
économiques, la méthode était populaire mais elle
a ses limites : les deux signaux ne doivent pas être très
éloignés l'un de l'autre en fréquence car l'image
devient peu lisible. La courbe de Lissajous reste utile pour mesurer la
phase des signaux lorsqu'ils ont la même fréquence. Elle a
des vertus didactiques car elle visualise bien ce qu’est une fréquence,
une phase, etc. On trouve sur certains sites internet éducatifs
des applets java permettant d’en tracer facilement (cf. schéma 1).
Question n° 222
Serge, F-18073, 74200 LE LYAUD, nous écrit : « J’ai
acheté un HW101 que je n’utilise qu’en réception avec une
antenne long fil de 20m. Peut-on utiliser la même antenne en émission
? Sinon, quelle antenne employer et comment ? Il n’y a qu’une seule prise
d’antenne au dos de l’appareil. Dans le cas de plusieurs antennes, comment
les relier à l’émetteur ? Faut-il un câble spécial
entre émetteur et antenne ? Faut-il relier l’appareil à la
terre ? »
Réponse
Un simple fil de 20m est précisément ce qu'utilise le
rédacteur de cette réponse comme antenne d'émission
en décamétrique. Il suffit de faire arriver le fil sur une
boite d'accord d'antenne pour assurer l'adaptation d'impédance entre
l'antenne et l'émetteur. Le point à surveiller est la terre
(il faut toujours relier l’appareil à la terre avec de telles antennes)
car en fonction de la fréquence l'impédance présentée
par l'antenne peut être élevée ou basse. Dans le cas
ou elle est basse une bonne terre ou des radians sont nécessaires
pour assurer le retour du courant. Cette terre doit être reliée
directement à la boite d'accord.
Entre la boite d'accord et l’émetteur la liaison se fait par
coaxial (50 ohms en général) . C'est à cet endroit
qu'il est préférable de placer un sélecteur d'antenne,
de type coaxial et adapté à l'impédance de ligne choisie.
Question n° 223
Un OM nous demande par courrier les caractéristiques du
tube PB1/150 de chez Phillips.
Réponse
Malgré des recherches auprès d’OMs très documentés
et ayant professionnellement travaillé dans ce domaine, nous n’avaons
pas trouvé trace de ce tube. Il peut s’agir d’une fabrication spéciale
et limitée. Nous lançons une bouteille à la mer.
Question n° 224
F6EYK, Bernard, de Voiron (38) nous écrit : « Je
possède une antenne de type TOPFKREIS qui m’a été
livrée avec une fixation ATLAS (2 pièces identiques pinçant
le mât de fixation et la base du système d’adaptation lambda/4).
Cette fixation convient bien en fixe, mais je m’interroge pour savoir si
je peux mettre une autre fixation, par exemple au sommet du lambda/4 d’adaptation,
ou si à cet endroit le tube doit être isolé électriquement
du support. »
Réponse
Ainsi que vous le signalez vous même, la partie inférieure
de l'antenne est une ligne d'adaptation d'impédance chargée
de transformer l'impédance élevée de l'antenne en
celle désirée de 50 ohms. Le point haut de la ligne, qui
correspond à la base de la partie active de l'antenne, est par conséquent
à haute impédance et sera facilement perturbé par
tout objet métallique proche. Nous vous conseillons donc, si vous
devez assurer une reprise mécanique à ce niveau, de le faire
avec un isolant de bonne qualité et de ne pas placer de partie métallique
à proximité immédiate de ce point.
Question n°225
F6EYK nous écrit : "Peut-on utiliser le rayonnement de
gaine d’un coaxial pour modifier le diagramme de rayonnement d’un dipôle
? »
Réponse
Alimenter un dipôle directement par un câble coaxial a
souvent pour conséquence la création d'un courant de gaine
sur le coaxial. Ce courant participe, comme celui des branches du dipôle,
au rayonnement et donc à la forme du lobe. Il s'agit là d'un
effet indésirable a priori, mais pourquoi ne pas l'exploiter si
la forme du lobe est favorable au trafic désiré? Cet effet
est cependant le plus souvent combattu parce que les courants de gaine
sont difficilement maîtrisables. Ils introduisent en effet de la
HF dans la station, dans les parties métalliques proches du coaxial,
etc. Ils modifient aussi l'impédance de l'antenne (puisque l’antenne
est alors non seulement composée du dipôle mais aussi d’un
élément rayonnant supplémentaire) et donc le ROS.
De plus l'effet sur le lobe de rayonnement dépend de la longueur
du coaxial et même de ce qu'il y a au bout : la station, voire l'opérateur
s'il met la main sur son équipement. Il ne nous semble donc pas
souhaitable de rechercher ce type de fonctionnement de l'antenne.
Question n°226
F6EYK nous écrit : "Je m’interroge pour savoir quelle
est la largeur de bande dans laquelle une trappe est efficace. Peut-on
déplacer une trappe 27 MHz vers le 28 MHz en modifiant la longueur
du fil ?"
Réponse
La largeur de bande utile est celle de l'antenne à trappes.
La trappe agit dans la largeur de bande constatée mais les éléments
auxquels elle est raccordée ont une importance aussi grande. Les
trappes sont en général conçues pour offrir une isolation
maximale à la fréquence de résonance, ce qui va à
l'encontre d'une largeur de bande élevée. Une modification
d'antenne existante n'est pas simple car la trappe a aussi un rôle
sur les bandes pour lesquelles elle n'est pas un isolateur et toute modification
a des répercutions sur toutes les bandes. Une construction particulière
de trappes réalisées à partir de câble coaxial,
réputée offrir une largeur de bande plus importante que les
trappes classiques, a été décrite par N3GO dans la
revue Ham Radio. Cette description a été reprise dans l'Antenna
Book de l'ARRL (page 7-10 de la 18ème édition).
Question n°227
Joël, F5HSB, d’Angoulême, nous interroge à
propos d’une antenne log-périodique qu’il a construite d’après
un article paru dans une revue. Il ne parvient pas à obtenir un
ROS inférieur à 5, même en faisant jouer la boîte
d’accord incorporée à son émetteur, et demande que
faire pour remédier à cette situation.
Réponse
Les informations précises que vous nous avez envoyés
sont très utiles. Elles permettent de constater que l’OM qui a écrit
l’article a eu recours à une boîte de couplage pour accorder
cette antenne, ce qui signifie qu’elle présentait un ROS élevé
: votre réalisation est donc conforme à la sienne et le ROS
de 5 n’a rien de choquant (la littérature parle d’impédances
de l’ordre de 300 Ohms pour ces antennes si on ne prend pas de dispositions
particulières, complexes car mettant en jeu la plupart des paramètres
de l’antenne –diamètre des éléments, espacement, stubs,
etc.-).
Une technique classique consiste à utiliser un balun 4/1 ; il
est monté en extrémité de ligne sur l’antenne et assure
à la fois un rôle de symétriseur et de transformation
d’impédance. La descente se fait en coaxial. Voir par exemple la
description page 10-13 sur l’Antenna Book de l’ARRL (18ème édition)
de la Telerana, une log périodique filaire. Il ne faut cependant
pas espérer obtenir un ROS de 1 après cette adaptation mais
il devrait être assez proche pour vous permettre de compléter
l’adaptation avec la boîte d’accord de votre émetteur.
Question n°228
F5AZM, Eugène, du Mans (72), nous demande si nous connaissons
un logiciel de gestion des concours en RTTY, français ou anglais.
Réponse
Nous sommes désolés mais nous n’en connaissons pas. Nous
lançons une bouteille à la mer.
Auteurs : les réponses de ce mois ont été
préparées par Jean-Pierre F6BPS, Daniel F6CNW, Robert F5NB
et Jean-Pierre F6FQX.