Bouteilles à la mer
Merci aux lecteurs qui nous écrivent. Ils le font
plus de 9 fois sur 10 par internet.. Soit pour poser une question, soit
pour réagir à une réponse, soit pour apporter eux-mêmes
des éléments de réponse après que nous ayons
lancé une « bouteille à la mer », faute de trouver
la réponse.
Notre revue met très aimablement ses colonnes
à notre disposition mais nous n’avons pas la place de publier tous
les apports de nos lecteurs. C’est pourquoi nous ouvrons une rubrique «
bouteilles à la mer » sur le site où est l’intégrale
d’allô docteur (http://respublica.fr/f6fqx/.). Nous signalerons chaque
mois dans Radio-REF ce qui y a été introduit depuis le mois
précédent.
Par exemple, nous avons introduit à la date d’envoi
de ce texte à la revue (8 juin 2002) :
1 - la réponse à la question n° 191
(caractéristiques du tube F6003). Plusieurs OMs nous ont envoyé
des éléments (Denys, F6BKA ; Georges, F6BPA ; Jean, F6AOD/qrp).
Merci à eux.
2 – un complément à la question n°
184 (économie des pannes de fer à souder). Merci à
André, F1NTQ.
Question n° 198 :
Posée au club : « Souhaitant superposer,
sur le même pylône, 3 antennes Yagi (HF, VHF, UHF) comment
dois-je faire ? A quelle distance dois-je les mettre l’une de l’autre ?
»
Réponse :
La superposition de 3 antennes directives HF, VHF, UHF
commandées par le même rotor doit tenir compte de 4 familles
de considérations : sécurité des personnes, problèmes
mécaniques, efficacité électromagnétique, facilité
d’exploitation.
La sécurité des personnes est primordiale
: installation et maintenance sont des opérations comportant des
risques qu’il faut traiter comme on traite un chantier en hauteur (casques,
lignes de vie, intervention de plusieurs personnes, préparation
du chantier, dispositions prêtes en cas d’accident, etc.). En outre,
la chute des antennes (en cas de vent violent par exemple) peut être
dangereuse pour des tiers : il faut avoir prévu comment prévenir
cette situation et en limiter occurrence et conséquences. Se souvenir
que des centaines de personnes meurent chaque année en Europe de
chute et que les accidents n’arrivent pas qu’aux autres.
Les
problèmes mécaniques se résolvent facilement en respectant
des règles simples : dimensionnement correct des supports, empilage
des antennes par ordre de poids et d’encombrement décroissants à
partir du bas (HF, VHF, UHF).
L’efficacité électromagnétique commande
de limiter le couplage des antennes entre elles : un bon compromis est
donné par exemple par le schéma 1 (une demi-longueur d’onde
entre antennes est ce que recommandent le ARRL Handbook ; nous mettrions
quant à nous un peu plus entre la VHF et la UHF, par exemple une
demi-longueur d’onde en VHF).
La facilité d’exploitation conduit à aligner
les antennes entre elles : ainsi l’indicateur de direction sera plus simple
à exploiter. En outre, la mise en drapeau en cas de vent violent
sera facilitée.
Question n° 199
J’ai acquis un vieux récepteur. Le son baisse
parfois brutalement et revient quand je « tripote » la prise
d’antenne (qui me paraît en bon état). Pourquoi et que faire
?
Réponse
Il semblerait que vous ayez un contact intermittent interne.
Le cas n'est pas rare. Ouvrez le châssis et vérifiez que vous
n'avez pas une soudure cassée, ou peut être une rupture dans
l'embase elle même.
Question n° 200
J’ai récupéré une antenne
en aluminium des années 70. Elle est très corrodée
et, en particulier, pleine d’insectes collés. Comment la remettre
à neuf sans utiliser de produits dangereux pour les personnes et
pour l’environnement ?
Réponse
A part le démontage complet et un toilage fin
, nous ne voyons pas beaucoup de solution non agressive. Ce sont les surfaces
en contact qu’il convient de nettoyer. Le reste peut rester avec des insectes
collés sans que cela nuise au rayonnement…
Question n° 201
Bernard nous écrit : « je veux utiliser
le logiciel dxpsk, possède le TF-847 et un PC Packard Bell multimédia
celeron 333 MHz Windows 98 avec carte son (entrée micro, sortie
HP). Dois-je raccorder IN et OUT avec IN et OUT TX comme en mode RTTY et
pour la commutation E/R PTT quel est le type d’interface ? »
Réponse
Nous sommes désolés mais nous n’avons pas
la réponse et lançons une bouteille à la mer.
Question n° 202
Franck nous écrit : « Comment puis-je
transformer mon pylône en antenne verticale ? »
Réponse
Le sujet est complexe si on veut que cela fonctionne
correctement. Il est traité en détail dans l’ouvrage «
ON4UN Low band DXing » disponible chez les vendeurs de livre de radio
(cf. publicités dans Radio-REF) ou auprès de l’ARRL www.arrl.org/shop
Question n° 203
Arnaud, F0DPT : « Pour ma prochaine installation
d’antenne VHF, des OMs me disent que, pour ne pas présenter de pertes,
la ligne coaxiale doit avoir une longueur bien précise (multiples
de 1,71m), d’autres OMs me disent exactement le contraire (il ne faut pas
que la ligne fasse des multiples de 1,71m), d’autres enfin me disent qu’il
n’y a ni longueur à respecter, ni longueur à interdire. Qui
croire ? »
Réponse
C’est le dernier avis qui est le bon. Il n’y a ni longueur
prescrite, ni longueur proscrite.
Question
n° 204
Michel, F1EQA, de Créteil : «Dans
la formule P=U2/R de quelle tension parle-t-on (efficace, crête à
crête, etc.) ? A l’oscilloscope, quelle valeur de tension vais-je
lire pour un signal sinusoïdal de 0 dBm (224mV sur une charge de 50
Ohms) ?»
Réponse
Dans la formule, U est la tension efficace. Quand on
dit que 0dBm correspond à 224mV sur une charge de 50 Ohms, il s’agit
de tension efficace. A l’oscilloscope vous lirez la tension crête
à crête qui vaut 2,8 fois la tension efficace, soit 635 mV
(cf. schéma 3).
Question
n° 205
Lokri, par mail : « écouteur vivant
en appartement, j’utilise l’antenne de mon poste mais voudrais disposer
d’une antenne HF discrète et performante, n’ayant pas de pièce
dévolue à l’écoute »
Réponse
Cette question a déjà été
abordée 3 fois dans notre rubrique (questions n°1 nov. 98, 33
juin 99, 88 oct. 2000). Nous vous recommandons soit une antenne boucle
(d’environ 3 m de circonférence par exemple derrière un tableau
au mur) ou un fil de quelques mètres de long (fixé au mur
également). Dans ce dernier cas, un circuit d’accord (self et condensateur)
entre antenne et récepteur amélioreront la sélectivité.
Voir schéma 2 pour une boite d'accord simple utilisable en réception.
Question n° 206
Roger, F5STF, de Saint-Nazaire, nous écrit
: « ma nouvelle voiture est bourrée d’électronique
et je veux faire de l’émission en portable (véhicule arrêté)
à partir d’elle ; j’envisage un dispositif à 2 batteries
; le concessionnaire me déconseille toute autre installation que
celles qu’il fournit ; le vendeur de TX me dit le contraire ; des OMs,
consultés, me donnent des avis divergents. Que faire ? »
Réponse
En ce qui concerne les batteries, l’idée d’une
batterie supplémentaire est bonne car bien des OMs trafiquant à
l’arrêt sur la batterie du véhicule, absorbés par le
trafic (radio), ont eu du mal à redémarrer ensuite…
En ce qui concerne la compatibilité électronique
de la voiture et de l’émission, il ne devrait pas y avoir de problème
si vous restez dans des puissances raisonnables (100 watts) et si vous
respectez les spécifications du constructeur automobile. Dites-vous
bien que ces spécifications existent, ne serait-ce que parce que
tout constructeur est également fournisseur de clients qui utilisent
de façon courante de l’émission embarquée -police,
gendarmerie, pompiers, ambulances, services publics divers, etc.-. Le problème
est que le concessionnaire local ne connaît généralement
pas ces spécifications, car les marchés nationaux ne sont
pas de son ressort. Adressez-vous directement au «service clientèle
» central de la firme car il est à la disposition de ses clients.
Question n° 207
Cris, F8AO : « le plan de bande IARU région
1 repère certaines fréquences, dont le 144100 kHz, comme
« RANDOM ». De quoi s’agit-il ? »
Réponse
Nous pensons que ces fréquences sont en fait repérées
comme « MS RANDOM ». Ceci signifie « meteor scatter random
». Il s’agit des fréquences d’appel d’un trafic bien particulier,
qui consiste à utiliser les pluies de météorites comme
réflecteurs d’ondes. Mais peut-être y a-t-il une autre
explication que des lecteurs mieux informés nous fourniront
?
Question
n° 208
Abder, de Mostaganem (Algérie) nous demande
si nous connaissons un schéma de récepteur VHF (bande 70/80
MHz) simple, comparable au schéma à réaction avec
une lampe paru récemment dans Radio-REF.
Réponse
Nous avons retrouvé dans un livre de 1978 (Construisez
vos récepteurs toutes gammes, de B. Fighera, ETSF) un schéma
qui peut vous intéresser.
Vous trouverez l’étage de détection en
schéma n°4. Il faut le faire suivre d’une amplification BF classique.
L’auteur recommande de faire, pour L1, des bobines interchangeables allant
(sur 10 mm de diamètre) de 1 spire (195 à 220 MHz) à
6 spires (72 à 120 MHz). Nous attirons votre attention sur le fait
qu’en dessous de 88 MHz environ, il arrive que l’écoute ne soit
pas autorisée : pour savoir ce qu’il en est, le mieux est de vous
renseigner auprès de l’association des radio-amateurs algériens
[ARA] 7 Square Port Said, 16000 Alger P.O. Box 1, 16000 Alger Gare <e-mail
7X2ARA@chez.com>
Auteurs : les réponses de ce mois ont
été préparées par Jean-Pierre F6BPS,
André F8BPS, Daniel F6CNW, Robert F5NB et Jean-Pierre F6FQX