Question n° 192
Claude, F6GQG, de Bergerac : « Pourriez-vous
m'indiquer un ouvrage en français ou en anglais sur les tubes ?
»
Réponse
Il existe de nombreux ouvrages traitant du sujet mais
la tendance est à la disparition des tubes dans les publications.
Le Hand Book de l'ARRL (http://www.arrl.org/) aborde le sujet mais il vaudrait
mieux se procurer une édition ancienne pour un traitement en profondeur
(années 50 à 60). Les deux ouvrages suivants couvrent le
sujet :
- Electronique appliquée par Bibal et Heiny
(l’édition n° 209 de mars 1986 est celle que nous avons), dans
la série 'Aide mémoire Technor', en français (éditions
Delagrave, http://www.delagrave-edition.fr/).
- Radio Communication Handbook, édité par
l'association anglaise RSGB (http://www.rsgb.org/). Nos amis anglais sont
assez traditionalistes et consacrent encore aux tubes une place de choix.
Question n° 193
F0DFM nous demande si une antenne long fil doit
avoir une longueur égale à un multiple de demi-longueurs
d’onde, comme indiqué dans certains livres ?
Réponse
Il
y a très longtemps, quand les radio-amateurs utilisaient comme antenne
un fil avec une prise sur la bobine du circuit résonnant de plaque
du P.A., des fils multiples de demi-longueurs d’onde (environ) permettaient,
du fait de leur haute impédance, de charger correctement l’émetteur.
Aujourd’hui, c’est le contraire car les émetteurs sont à
basse impédance de sortie (50 Ohms typiques) ; on utilise n’importe
quelle longueur de fil, avec un contrepoids qui est soit une bonne terre,
soit un quart d’onde ; la boîte de couplage, indispensable également,
se charge d’adapter tout ça à 50 Ohms (cf. schéma
1) ; quand on a des difficultés d’accord, raccourcir ou rallonger
le fil (quand c’est possible) peut aider néanmoins. Il faut toujours
se rappeler que toute antenne doit être constituée de deux
parties (aérien double comme dans un dipôle, ou aérien
et terre comme dans une verticale au sol, ou aérien et contrepoids
comme dans un long fil).
Question n° 194
F4DPA, Hervé, nous demande : « J'ai
entamé les démarches pour installer des antennes sur le toit-terrasse
de mon immeuble (rdc+4). La configuration en terrasse nécessite-t-elle
une hauteur minimale des aériens (verticale et filaire) au dessus
du plan de sol constitué par la dalle du toit? Est-ce un plan correct?
Une faible hauteur de mât /support (3/4m) influerait-elle les diagrammes
de rayonnement et de quelle façon? Quelle serait la hauteur idéale,
notamment pour le folded dipôle (REF 01/02) et ses extrémités?
La mise en slooper est-elle mieux? »
Réponse
En ce qui concerne le droit, il vous faut bien sûr
l’accord de la copropriété, mais cela ne pose généralement
pas de difficulté quand on est en bons termes avec son voisinage,
ce qui est toujours préférable quand on est radio-amateur
; respectez en outre scrupuleusement les formalités juridiques (demande
par lettre recommandée, etc.), car on ne sait jamais ce que l’avenir
réserve… En ce qui concerne les dispositions techniques d’installation,
c’est d’abord la sécurité qui doit primer : votre antenne
ne doit présenter aucun danger ni pour les autres ni pour vous (pensez
aux haubans ou aux radians qui peuvent provoquer des chutes, pensez aux
conséquences d’une ruine de votre antenne du fait de vent ou de
neige collante par exemple, pensez aussi que chaque fois que vous interviendrez
sur elle, vous devez redoubler de précautions car un toit est toujours
un lieu dangereux ; des OMs expérimentés seront enchantés
de vous aider et de vous éviter des problèmes, voire des
accidents).
Quant
à l’antenne elle-même, la situation est différente
suivant que vous utilisez une verticale ou non. Une verticale sera certainement
plus facile car elle pourra ne pas être surélevée,
les radians reposant sur la terrasse (n’utilisez pas la terrasse elle-même
comme plan de sol car ses propriétés HF sont incertaines).
S’il ne s’agit pas d’une verticale, plus élevée par rapport
à la terrasse elle sera, meilleur sera son rayonnement (cf. schéma
2), mais une hauteur de 3 à 4 m du point central devrait vous permettra
de faire déjà de bons QSOs. La mise en slooper est effectivement
une bonne solution car elle simplifie généralement la fixation
des extrêmités tout en élevant la partie centrale où
le courant est le plus élevé, et qui est donc celle qui rayonne
le plus. Mais, encore une fois, sur un toit, ayez la sécurité
comme préoccupation première.
Question n° 195
Bruno demande : « Existe-t-il une façon
de câbler simplement un PL259 ? »
Réponse
Le
Hand Book de l’ARRL décrit cela de façon précise (cf
schéma 3). Il faut respecter scrupuleusement les dimensions correspondant
aux tronçons qu’on dénude (gaine noire du coaxial, gaine
de tresse du coaxial, isolant entre tresse et âme du coaxial), enfiler
dans l’ordre les deux parties (ou les 3 dans le cas d’un coaxial de petit
diamètre avec réducteur) de la fiche PL sur le coaxial, souder
ensuite la tresse à la partie fixe de la fiche à travers
les 4 lumières prévues à cet effet (prenez un fer
à souder de forte puissance pour souder vite et ne chauffer que
la zone de soudage), puis souder l’âme par l’extrémité.
Question n° 196
J’ai mon ordinateur allumé en permanence
dans mon shack quand je trafique ; cela me permet de noter mes contacts
au fur et à mesure. J’aimerais pouvoir en synchroniser en
continu l’heure avec une des horloges atomiques de grande précision.
Est-ce possible de disposer d’un tel service sans avoir à le payer
trop cher ?
Réponse
Oui, allez par exemple sur le site (www.worldtimeserver.com).
Vous pourrez y télécharger un petit logiciel qui vous assurera
ce service gratuitement.
Question n° 197
Depuis que j’ai installé, pour des raisons
d’économie d’énergie, des lampes d’éclairage «
fluo-compactes » à basse consommation dans mon shack, j’ai
un bruit impressionnant en réception. Dois-je revenir à des
lampes à incandescence ?
Réponse
Non, il n’est pas nécessaire de revenir à
des lampes à incandescence. Il vous suffit de choisir des lampes
fluo-compactes de bonne qualité, c’est-à-dire ne produisant
pas de parasites ou d’harmoniques sur le réseau (il en existe plusieurs
marques sur le marché, elles sont un peu plus coûteuses, mais
leur électronique est de meilleure qualité). Demandez conseil
à une des compagnies qui vend l’électricité en France
(la vôtre ou l’une de ses concurrentes) : la plupart d’entre elles
ont des « services aux consommateurs » très compétents
dans le domaine des économies d’énergie et de la qualité
des matériels correspondants.
Auteurs : les réponses de ce mois ont été
préparées par Jean-Pierre F6BPS, André F8BPS,
Daniel F6CNW et Jean-Pierre F6FQX