Questions publiées dans Radio-Ref de mai 2002

Question n° 182
Guy, F4CSF, de Paris, nous interroge : « Je recherche l'origine historique des attributions des préfixes correspondant aux pays. Par exemple pourquoi la Belgique est-elle "ON" et non pas "B"  comme la France est "F" et l'Italie "I" ? Pourquoi "VE" pour le Canada ?  etc. Je sais que ces préfixes ressemblent aux préfixes de l'aviation mais ce n'est pas une explication. J'ai déjà demandé à de nombreux "anciens" OM  mais aucun ne se souvient du processus d'attribution de ces préfixes. »
Réponse
Malgré nos recherches, nous n’avons pas trouvé la date exacte à laquelle les pays se sont partagé les indicatifs de radio, ni selon quelles règles. Ce que nous avons trouvé de plus approchant, c’est le premier document qui évoque la distribution des indicatifs américains tels que nous les connaissons aujourd'hui : un petit « pamphlet » de 4 pages RADIO CALL LETTERS édité par le ministère de l'industrie des USA en 1913. Il semblerait que les indicatifs français aient été définis à l’issue des deux conférences internationales de Berlin et de Londres. Voici les sites:
http://www.foreignaffairs.gov.fj/docs/multilateral_agreements.pdf
http://www.ipass.net/~whitetho/1913call.htm
Vous pouvez aussi vous adresser à l’I.S.O. (International Standard Organization) qui conserve tout ce qui concerne les normes internationales ; peut-être a-t-elle les informations que vous recherchez ?

Question n° 183
André, F4CJG, d’Epernon, nous écrit : «   A la question 155 parue en décembre 2001, vous auriez pu répondre que la sortie de l'émetteur doit "voir" 50 ohms. Ce dipôle "fait" naturellement 73 ohms. Il faut donc adapter cette ligne pour que cela coule en 50 ohms. Adaptons ..... 73 x 50 = 3650 ; racine de 3650 = 60,4. Construisons un quart d'onde de 60 ohms en tube carré comme il a été décrit dans un ref précédent et le tour est joué. J'ai souffert de tellement de flou sur certains sujets que, je pense, il est préférable d'apporter une réponse même un peu tordue que de parler "d'antenne dans le vide " à un débutant ».
Réponse
Votre raisonnement concernant l'adaptation d'impédance est correct si l’émetteur fait effectivement 50 Ohms (ce que ne précisait pas l’OM qui nous interrogeait), mais sa complexité de mise en oeuvre ne se justifie pas à nos yeux pour un gain qui reste très faible. Merci néanmoins pour votre point de vue qui nous donne l’occasion d’évoquer deux affirmations inexactes revenant souvent chez les novices lors de la formation au club :
- affirmation 1 : pour avoir un ROS de 1,0 dans le coaxial qui sort de mon émetteur il me faut utiliser un coaxial 50 Ohms (c’est faux, le ROS ne dépend que de la ligne et de l’antenne, et pas de l’émetteur),
- affirmation 2 : une désadaptation entre émetteur et ligne conduit toujours à une perte importante de puissance (c’est faux, branchez un émetteur 5 Watts/50 Ohms sur un coaxial 73 Ohms avec une antenne 73 Ohms, il rayonnera 4,98 Watts au lieu de 5 Watts si tout était adapté, ce qui représente une différence indécelable à la réception).

Question n° 184
Un OM ancien et très expérimenté nous écrit, à propos de la question n° 156 parue en décembre 2001 : « J’ai toujours utilisé un fer 24 Volts depuis les transistors. Il y a 30 ou 40 ans les fers « thermostatés » étaient rares et lourds. Je me servais d’un transfo 220/24 avec une prise 250 Volts au primaire. Pendant les périodes de non-soudure j’alimentais le transfo sur sa prise 250 Volts, ce qui réduisait la tension du fer à souder à 20 ou 21 Volts, évitant à l’étain de devenir doré… »
Réponse
Merci cher OM pour ce conseil qui permet à moindre frais de rallonger la vie des pannes. Vos conseils feront certainement des heureux parmi nos lecteurs.

Question n° 185
F8BHU nous demande s’il est possible de transformer un ROS-mètre prévu pour la bande 27 MHz en ROS mètre pour la bande 144 MH et, si oui, les transformations à lui faire subir.
Réponse
Votre appareil a de fortes chances d’appartenir à l’un des deux types suivants : (1) il est à lignes, (2) il est à ferrite. Dans le cas (1), il comporte 3 conducteurs parallèles dans une « gouttière » (cf. schéma Q 185 a, extrait de l’ouvrage « l’émission et la réception d’amateur » par R. Raffin, F3AV, E.T.S.F.) et fonctionne par diaphonie (comme les lignes téléphoniques qui, parallèles, font qu’une communication sur l’une s’entend sur l’autre…) ; dans ce cas, au voisinage d’un ROS de 1, l’appareil est peu sensible à la fréquence et il se peut qu’il fonctionne sans modification autre qu’un étalonnage en puissance  (l’un de nous a un appareil 27 MHz et qui donne de bons résultats en 144).  Dans le cas (2) il comporte un tore (cf. schéma Q 185 b) qui sert à mesurer l’intensité (cette intensité I est ensuite multipliée par Z, l’impédance de la ligne, et le produit Z.I est comparé à la tension U ; les expressions [U-Z.I] et [U+Z.I], dont la théorie des lignes montre qu’elles sont constantes le long de la ligne, sont respectivement égales aux tensions de l’onde réfléchie et de l’onde directe) ; dans ce second cas, il est peu probable que l’appareil fonctionne bien en 144 car le tore et les condensateurs du pont de mesure de U sont très sensibles à la fréquence (vous pouvez toutefois essayer de les remplacer par leurs équivalents en 144, mais le résultat est plus aléatoire).

Question n° 186
André nous demande où trouver des informations sur les formalités à accomplir pour être autorisé à émettre depuis un lieu de vacances en pays étranger.
Réponse
Il est probable que les associations nationales de Radio-Amateurs des pays concernés peuvent vous aider à trouver ces informations. La plus documentée de toutes nous semble être l’ARRL qui fournit cette information pour tous les pays du monde à l’adresse internet  http://www.arrl.org/FandES/field/regulations/io/recip-country.html

Question n° 187
Jean-Claude, de Curaçao (Antilles Néerlandaises), souhaiterait savoir où s’adresser pour récupérer l’ancien indicatif qui était le sien il y a 20 ans (F1BVU).
Réponse
Le plus simple nous semble que vous vous adressiez à l’Autorité de Régulation des télécommunications (adresse : 7, square Max Hymans, 75730 Paris Cedex 15  / Téléphone : 01 40 47 70 00 /  Site internet : www.art-telecom.fr / Adresse électronique : courrier@art-telecom.fr /).

Question n° 188
En tant que SWL j’ai l’impression que les émetteurs se spécialisent par type de modulation :
- les stations commerciales en ondes courtes utilisent l’AM et jamais la BLU ou la FM,
- les radio-amateurs en décamétrique utilisent la BLU et la CW, jamais la FM ou l’AM,
- les radio-amateurs en VHF utilisent la FM ou la BLU, jamais la CW,
- les cibistes sur le 27 MHz utilisent l’AM, la FM ou la BLU, jamais la CW.
Pourquoi cette spécialisation ?
Réponse
L'AM est la modulation des débuts de la radio diffusion : celle découlant naturellement des connaissances de l'époque et compatible avec la  technologie disponible. La BLU est arrivée plus tard est s'est imposée dans les applications professionnelles et amateur mais les stations de radio diffusion sur ondes courtes ont conservé l'AM car elles doivent être reçues par des récepteurs simples : leur public est souvent dans des régions peu favorisées. Il y a eu des tentative de diffusion de radio diffusion en BLU, malgré tout et au moins une station soviétique diffusait, il  y a quelques années, des programmes à destination des marins en mer. Deux programmes, un sur chaque bande latérale. La FM, modulation  permettant de s'affranchir des parasites modulés en amplitude, a plutôt été vouée à la haute fidélité et a du migrer sur des fréquences élevées en raison de la bande passante occupée. Vous ne passez pas encore assez de temps en écoute sinon vous auriez déjà entendu des cibistes en CW , des OMs en FM (vers 29.5 MHz) et il
arrive aussi que l'on en entende en AM (les nostalgiques). De même en VHF la CW est utilisée (144060 kHz) mais il est vrai que le trafic est modeste.

Question n° 189
Pour protéger  ma station, est-il préférable que j’utilise la même prise de terre que celle de l’installation électrique de ma maison ou faut-il que je fasse une autre prise de terre de sécurité ?
Réponse
Utilisez la même ou reliez les prises de terre entre elles. Ainsi, par exemple en cas de surtension sur votre installation électrique générale due à un orage proche, vous limiterez le risque de dommages dans votre station. Il est bien entendu que ce dont il est question ici, c’est de prises de terre de sécurité et non de prises de terre pour la haute fréquence.

Question n° 190
Hervé, n° REF Union 5429, : «  j'ai récupéré auprès d'un amateur belge, un E.R, type armée, qui doit provenir de l'armée belge, et qui ne comporte aucune plaque d'identification. Il s'agit d'un poste récent, portable, équipé d'une batterie 12 V rechargeable fixée dans un compartiment hermétique sur le coté et d'une antenne fouet de 1 mètre environ. Ses dimensions sont de ( en cm ) H 26,L25,P 8. Sur la face haute se trouvent toutes les commandes, sur la gauche outre l'antenne deux boutons POWER et LIGHT, puis un panneau se présentant comme une calculette dont la fenêtre haute permet la lecture des fréquences et au dessous outre les chiffres de 0 à 9 quatre touches : ECC, SEC, FRQ, *, puis en continuant sur la droite, trois boutons MODE, OFFSET, CHANNEL et enfin trois connecteurs RXMT, SPQR et REMOTE. N'ayant aucun mode d'emploi ou schéma , il me serait agréable d'être renseigné sur ce poste. Seule indication le micro-écouteur est de marque Electronic Industries LTD. Merci pour votre aide ».
Réponse
Nous ne disposons pas malheureusement d'informations sur ce type d’appareil. Une recherche sur les sites qui gèrent des modifications de produit pourraient apporter un début de réponse. Nous lançons une bouteille à la mer en direction de nos lecteurs informés.

Question n° 191
DJ0FE, André, de Freiburg : « Je possède un tube d´émission de chez THOMSON-CSF type F6003, mais je n’en connais aucune caractéristique. Pourriez vous me donner quelques renseignements (tension de chauffage, intensité  de chauffage, tension plaque maximum, courant plaque, puissance d´attaque, puissance de sortie) ? »
Réponse
Nous avons fait une recherche dans la bibliothèque du club, auprès de membres disposant de documentation et sur Internet. Sans succès. Nous lançons une autre bouteille à la mer et remercions donc nos lecteurs qui auraient la réponse de nous la faire parvenir .

Auteurs : les réponses de ce mois ont été préparées par David W1SXC/F1SXC, Jean-Pierre F6BPS, André F8BPS, Daniel F6CNW et Jean-Pierre F6FQX