Question
n° 158
J’utilise une balise VHF de construction
“ maison ” ; or, depuis un certain temps l’oscillateur à quartz
a beaucoup de mal à démarrer. Pourquoi ?
Réponse
En analysant le schéma Q 158 a, on voit que le
transistor est monté en émetteur commun (EC).
La réaction est assurée par le quartz disposé
entre collecteur (du moins par l’intermédiaire
d’un pont diviseur capacitif) et base du transistor.
Principes théoriques (cf. schéma Q 158
b) : un oscillateur est composé de deux éléments :
un amplificateur G et un circuit de réaction CR qui comporte une
phase caractéristique entrée-sortie stable. La condition
d’oscillation, c’est l’ensemble des circonstances qui permettent au circuit
d’osciller ; il faut donc que celles-ci soient stables et précises.
Deux
cas possibles :
1- l’ampli de gain supposé G>1, ne déphase
pas la sortie par rapport à l’entrée ; dans ce cas, le circuit
de réaction CR ne doit pas déphaser non plus ; en effet,
pour qu’il y ait oscillation il faut que le signal prélevé
à la sortie de l’amplificateur soit ramené en phase
sur son entrée.
2- ce même ampli de gain identique, déphase
de 180° (cas du montage qui nous intéresse) ; dans ce cas, le
circuit CR devra, lui aussi, déphaser de 180° et nous avons
ainsi 180°+180° = 360° = 0°(modulo 360°).
Le quartz est un élément résonnant
qui possède des propriétés intéressantes :
un coefficient de surtension élevé et une grande stabilité
de ses caractéristiques en fonction de la température.
Voici
(cf. schéma Q 158 c) un schéma électrique qui
permet de simuler le fonctionnement d’un quartz : Nous voyons qu’il est
constitué d’un circuit à résonance série composé
de L, Cs, R et un circuit parallèle composé de L, R et Cp
en série avec Cs. ; le schéma Q 158 d fournit les courbes
de réponse de l’impédance, en phase et en amplitude.
Revenons à notre oscillateur : d’après
le schéma, nous pouvons déduire que nous fonctionnons au
voisinage du point A ou B de sorte que nous profitons du déphasage
de 180° (schéma Q 158 d) tout en étant suffisamment éloignés
de ces points, pour profiter d’une impédance encore raisonnable
pour permettre au montage d’osciller.
Nous voyons donc que le mode de fonctionnement choisit
est instable et sensible aux variations de caractéristiques du quartz
au cours du temps.
Une
configuration plus sûre pourrait être celle du schéma
Q 158 e : dans ce cas nous utilisons la résonance série,
le déphasage apporté par le quartz est de 0° à
la résonance (schéma Q 158 d), l’impédance est faible
(Z=R ; cf. schéma Q 158 c) ; le montage amplificateur étant
en base commune dans ce cas (base à la masse en HF), le déphasage
est de 0° également ; ce montage devrait poser moins de problèmes
et pourrait facilement être adapté sur votre montage ; de
plus, un ajustement de la fréquence pourrait s’opérer en
jouant sur les valeurs des capacités placées en parallèle
de la self puisque nous utilisons la résonance série du quartz
Bibliographie :
- le haut-parleur (mars 1973)
- électronique applications (n°31)
- selected semiconductor circuits
handbook (Seymour Schwartz, John Wiley & sons, inc)
Question n° 159
Michel, F4UPG, a demandé au QSO technique
du dimanche matin : « certaines alimentations d'ordinateurs anciens
sont capables de délivrer 10A sous 12V. Peut on utiliser une telle
alimentation de ce type pour un émetteur-récepteur ? »
Réponse
Rien ne s'oppose a priori à utiliser une alimentation
prévue pour un autre usage. Quelques points sont à surveiller
afin de confirmer cette possibilité.
- Les alimentations de PC sont des alimentations
à découpage à plusieurs sorties mais la régulation
de tension ne se fait que sur l'une des tensions. Le 5V en général.
Il convient donc de vérifier que la tension de 12V est assez stable
en fonction de la charge.
- Le fonctionnement est normalement prévu pour
une charge minimum sur la tension régulée : vérifier
que la sortie 5V non chargée l'alimentation fonctionne correctement.
Au besoin déterminer et appliquer la charge permanente à
mettre sur le 5V.
- Le principe de fonctionnement des alimentations
à découpage implique la génération de parasites
: les harmoniques de l'oscillateur. En particulier les alimentations les
plus anciennes peuvent ne pas être suffisamment filtrées.
Vérifier que l'ajout de filtres en entrée
et sortie peut rendre l'alimentation utilisable en association avec un
récepteur.
- A surveiller également le fonctionnement en
transitoires (lors du passage à l'émission) et l'absence
de perturbation de l'alimentation par la HF rayonnée.
Question n° 160
Jean-Pierre nous demande si, pour construire une
antenne de réception de la bande 136 kHz, il est préférable
d’utiliser une ferrite avec un grand nombre de spires ou plusieurs ferrites
avec moins de spires.
Réponse
A perméabilité constante, la valeur de
la self obtenue par un bobinage sur un barreau de ferrite est proportionnelle
à la section du barreau et au carré du nombre de spires.
Doubler la section par deux ferrites en parallèle aura pour effet
de diminuer le nombre de spires nécessaires par racine de 2 . Ce
qui devrait être plus favorable pour l'obtention d'un facteur de
surtension (Q) élevé.
La tension produite par un champ électromagnétique
est proportionnelle à la section et au nombre de spires. Doubler
la section donnerait donc un gain théorique de racine de 2 sur la
tension. A noter : la valeur de self induction dépend sur un barreau
de la répartition du bobinage et le résultat pratique peut
s'écarter de la théorie. Mais la tendance générale
reste correcte.
Bibliographie :
- antenna book (18ème édition, p 5-7)
Question
n° 161
"J'hésite sur le moyen d'alimenter mon antenne
qui est une boucle horizontale de 160 m de périmètre à
12m de haut. Cette antenne doit être utilisée sur 160 / 80
/ 40 m. Le câble doit passer à proximité d'un
toit métallique et je crains l'influence de ce toit sur une ligne
à fils parallèles."
Réponse
Deux aspects sont à prendre en considération
: la symétrie au niveau de l'alimentation de la boucle et les pertes
supplémentaires dans la ligne due au ROS. La non symétrie
au niveau de l'attaque, par une alimentation directe en coaxial aura un
effet sur le diagramme de rayonnement et produira un courant sur l'extérieur
de la gaine du coaxial. Ces deux effets peuvent être réduits
par un empilement de tores de ferrite autour du coaxial près de
l'antenne. Un Balun à transformateur entre antenne et coaxial introduira
probablement des pertes car il ne peut être taillé pour la
gamme d'impédances rencontrées.
Les pertes dans le coaxial peuvent s'estimer en fonction
du type de câble, de la longueur de la ligne et du ROS. Voir le 'ARRL
Hand book' (fig 19.5 sur la version 1999) pour un diagramme de ces pertes.
Se fixer un objectif de pertes maximale (1dB, par exemple, soit une perte
de 10%) et évaluer ces pertes, connaissant le câble, sa longueur,
le ROS antenne et la fréquence.
Le 'Antenna Book' mentionne aussi une ligne à
fils parallèles blindée constituée de deux coaxiaux
en parallèle. L'intérêt peut être de procurer
une ligne de 2 x 75 = 150 ohms, plus adaptée si l'impédance
antenne est élevée (100 à 200 ohms) et conservant
la symétrie jusqu'à la boite d'accord. Les pertes dans cette
ligne seront cependant celle des coaxiaux, avec toutefois un ROS (donc
des pertes) peut être plus faible. L'avantage d'une ligne à
fils parallèles ouverte est la faible perte de la ligne qui rend
tolérable un ROS de ligne élevé.
Question n° 162
Pourquoi les lignes de transmission sont-elles
toujours à faible impédance (50, 75, 300 Ohms, etc.) et jamais
à haute impédance (5000, 10000 Ohms, etc.), ce qui permettrait
d’accorder des longs fils ?
Réponse
Nous voyons à cela plusieurs raisons : (1) économique
car il est plus simple et donc moins coûteux de fabriquer de lignes
à basse impédance (dimensions réduites, matériaux
en moindre quantité, et.), (2) physique : les antennes les plus
simples (dipôle, quart d’onde) s’alimentent facilement à basse
impédance), (3) technique : une impédance élevée
à la jonction ligne-antenne signifie un point où existent
des différences de potentiel élevées, donc un risque
de pertes plus importantes par effet de capacité avec les éléments
avoisinants (sol, support, etc.).
Question
n° 163
Jean, F5INK, de Querqueville (50) nous écrit
: « Page 18 de Radio-Ref de juillet-août 2001 est décrite
une antenne bi-bandes à trappes ( article de F3BE +). Elle comporte
deux segments de fil perpendiculaires au doublet au ras des trappes côté
intérieur. A quoi servent-ils ? Quelle est leur longueur ? »
Réponse
Ces segments ont pour objet de permettre un réglage
facile de l’antenne puisqu’il suffit de les couper par petits morceaux
à la pince coupante pour modifier la géométrie de
l’antenne et donc son impédance d’entrée (cf. schéma
Q 163).
Nous vous suggérons de commencer par une trentaine
de cm de fil de 1,5 mm2 de section. Tracez alors les courbes donnant, par
exemple, le ROS en fonction de la fréquence dans chacune des bandes.
Refaites l’opération en coupant d’abord 5 cm de chaque côté,
puis 2 cm, puis cm par cm. Les réseaux de courbes obtenus vous permettront
de déterminer la meilleure longueur de ces segments.
Question n° 164
Les transformateurs moyenne fréquence des
récepteurs modernes (à transistors) sont-ils réutilisables
dans des vieux récepteurs à tubes ?
Réponse
Le transformateur MF d'un étage à transistor
comporte au primaire une prise destinée à adapter l'impédance
de sortie du transistor. Pour l'utilisation avec un tube il suffirait de
se connecter aux extrémités du primaire et ignorer la prise.
L'impédance du secondaire est adaptée au tube ou au transistor
: faible pour le transistor et élevée pour le tube. Il y
a de ce coté une incompatibilité. Par ailleurs les tensions
présentes sur les enroulements sont plus élevées avec
les tubes, de même que la tension continue à laquelle est
soumise le primaire . La qualité de l'isolation requise pour un
fonctionnement avec des tubes est bien plus élevée que pour
les transistors et il pourrait y avoir danger à faire cette substitution.
Question n° 165
Bruno : « Je recherche des livres de
maths comportant des exercices qui permettraient d’apprendre l’électronique.
Pourriez-vous m’en indiquer s’il vous plaît? »
Réponse
Certains d’entre nous se souviennent de leur année
de « math sup » et d’ouvrages écrits par Monsieur Jean
Quinet datant de 1960 qui correspondaient assez bien à cela, mais
n’ont pas gardé ces ouvrages. Peut-être des OMs lecteurs de
la rubrique pourront-ils vous aider à les retrouver ou vous en indiquer
d’autres ?