Questions publiées dans Radio-Ref de novembre 2001

Question n° 143
J’ai appris à l’école comment fonctionne un transistor, mais on n’enseigne plus les tubes électroniques. Existe-t-il un montage à tube comparable à l’amplificateur émetteur commun, et comment fonctionne-t-il ?
Réponse
Le montage à tube électronique le plus comparable au montage à émetteur commun est le montage cathode à la masse, le tube étant une triode. La plaque joue le rôle du collecteur, la grille celui de la base, la cathode celui de l’émetteur. La différence fondamentale entre tube et transistor réside dans les niveaux de tension élevés et les fortes impédances d’entrée et de sortie du tube, d’où les valeurs très différentes des résistances de polarisation.
Le semi-conducteur le plus proche des tubes serait le transistor à effet de champ, bien que fonctionnant avec des tensions totalement différentes

Question  n° 144
Apprenant le morse, je voudrais le faire en écoutant les QSOs des radio-amateurs. Pouvez-vous me donner la dizaine d’abréviations les plus utilisées ?
Réponse
Les 10 les plus utilisées sont les suivantes :
– gm = good morning (bonjour, avant midi)
– ga = good afternoon (bonjour, après midi)
– dr om = dear old man (cher ami)
– ur rst = your readibilty, strength, tonality (votre lisibilité, force, tonalité)
– qth = lieu d’où part l’émission
– wx = weather (météo)
– my rig = my running (mon émetteur)
– my qsl = mon accusé de réception
– tnx = thanks (merci)
– 73 = amitiés

Question n° 145
Comment calcule-t-on un radiateur thermique ?
Réponse
Le but du dissipateur (ou radiateur) est de maintenir un point producteur de chaleur, en général une jonction de semi-conducteur, à une température inférieure à la limite autorisée par le fabricant. Le point de départ est la température maximale de jonction choisie. Le point d'arrivée est en général la température ambiante de l'air qui entoure le dissipateur. Ces températures (en °C) sont l'équivalent d'une tension d'entrée et de sortie dans un circuit électrique. Le flux de chaleur (en Watts) est l'équivalent d'un courant et la résistance thermique (en °C/W) est équivalente à une résistance électrique. La résistance 'jonction à boîtier' en °C/W (ou son inverse, la conductance (en W/°C) est donnée par le constructeur. Celle des dissipateurs du commerce est aussi donnée par leur fabricant. Ne pas oublier la résistance de contact entre le boîtier et le dissipateur : prendre 1°C/W en cas de doute. Exemple : un Transistor 2N3055 fonctionne avec un courant de 2A sous un Vce de 10V. Il dissipe donc en chaleur 2x10=20W. On choisit une température de jonction confortable de 110°C et on sait que l'air ambiant, dans la plus mauvaise condition, peut atteindre 40°C. La résistance thermique, pour le boîtier considéré est donnée pour 0.8°C/W. La résistance de contact est estimée à 1°C/W, faute d'information plus précise. La résistance du dissipateur est de R. L'écart de température 'entrée / sortie' est de : 110°C - 40°C = 70°C. La résistance totale admissible est de : 70°C/20W = 3.5°C/W = 0.8 +1+ R. D'ou R=1.7 °C/W pour le dissipateur.

Question n° 146
Quel budget faut-il pour devenir radio-amateur quand on est cibiste (et qu’on a déjà quelques équipements) ?
Réponse
Deux cas typiques : le démarrage en VHF (le plus courant) et celui en HF. Dans les deux cas il s'agit de se procurer un émetteur-récepteur et une antenne avec le câble de liaison. Les accessoires (ROS-mètre...) peuvent attendre dans la mesure ou en cas de besoin il est toujours possible de les emprunter le temps d'une vérification.
En général l'amateur débutant n'a pas encore défini son objectif général : trafic longue distance, concours, transmission TV, trafic satellite... Il est alors préférable d'investir pour le court terme : le premier appareil est celui sur lequel l'amateur découvre et définit son véritable besoin. Il investira ensuite davantage mais de façon ciblée et avec un certain recul quant à ce qu'il attend de son équipement. Dans cet esprit l'acquisition d'un appareil d'occasion, éventuellement revendu lorsque la station évolue, est probablement le plus économique. Pour une antenne et le câble de liaison, en parler autour de soi. Il n'est pas rare qu'un amateur possède une antenne non utilisée qu'il peut prêter. Du câble en petite longueur peut se trouver gratuitement aussi, auprès d'OM ou de clubs. En VHF un appareil FM de puissance 2W peut être un bon moyen de débuter. Moins de 1000F peuvent permettre de démarrer. En HF il est possible de trouver de bons appareils pour moins de 2000F. Ne pas refuser les appareils équipés de tubes en sortie. Ne pas négliger les appareils dépourvus des 'bandes WARC' : 10 / 18 / 24MHz. Ils suffisent pour démarrer et sont parmi les moins chers.

Question n° 147
Lucien nous demande : “ je viens de réaliser une beam 3 éléments pour le 27 MHz en suivant une description mais en utilisant des matériaux différents. J’ai joué sur la longueur des éléments et sur le gamma pour amener le ROS à 1. Mon antenne a-t-elle ainsi un gain maximum ? ”
Réponse
Un ROS de 1 signifie seulement que toute l’énergie transmise par l’émetteur arrive à l’antenne. Cela ne renseigne absolument pas sur le gain de l’antenne. Seuls des essais sur l’air permettent de se faire une idée de ce dernier point (cf. schéma Q 147).