Question n° 143
J’ai appris à l’école comment fonctionne
un transistor, mais on n’enseigne plus les tubes électroniques.
Existe-t-il un montage à tube comparable à l’amplificateur
émetteur commun, et comment fonctionne-t-il ?
Réponse
Le montage à tube électronique le plus
comparable au montage à émetteur commun est le montage cathode
à la masse, le tube étant une triode. La plaque joue le rôle
du collecteur, la grille celui de la base, la cathode celui de l’émetteur.
La différence fondamentale entre tube et transistor réside
dans les niveaux de tension élevés et les fortes impédances
d’entrée et de sortie du tube, d’où les valeurs très
différentes des résistances de polarisation.
Le semi-conducteur le plus proche des tubes serait le
transistor à effet de champ, bien que fonctionnant avec des tensions
totalement différentes
Question n° 144
Apprenant le morse, je voudrais le faire en écoutant
les QSOs des radio-amateurs. Pouvez-vous me donner la dizaine d’abréviations
les plus utilisées ?
Réponse
Les 10 les plus utilisées sont les suivantes :
– gm = good morning (bonjour, avant midi)
– ga = good afternoon (bonjour, après midi)
– dr om = dear old man (cher ami)
– ur rst = your readibilty, strength, tonality (votre
lisibilité, force, tonalité)
– qth = lieu d’où part l’émission
– wx = weather (météo)
– my rig = my running (mon émetteur)
– my qsl = mon accusé de réception
– tnx = thanks (merci)
– 73 = amitiés
Question n° 145
Comment calcule-t-on un radiateur thermique ?
Réponse
Le but du dissipateur (ou radiateur) est de maintenir
un point producteur de chaleur, en général une jonction de
semi-conducteur, à une température inférieure à
la limite autorisée par le fabricant. Le point de départ
est la température maximale de jonction choisie. Le point d'arrivée
est en général la température ambiante de l'air qui
entoure le dissipateur. Ces températures (en °C) sont l'équivalent
d'une tension d'entrée et de sortie dans un circuit électrique.
Le flux de chaleur (en Watts) est l'équivalent d'un courant et la
résistance thermique (en °C/W) est équivalente à
une résistance électrique. La résistance 'jonction
à boîtier' en °C/W (ou son inverse, la conductance (en
W/°C) est donnée par le constructeur. Celle des dissipateurs
du commerce est aussi donnée par leur fabricant. Ne pas oublier
la résistance de contact entre le boîtier et le dissipateur
: prendre 1°C/W en cas de doute. Exemple : un Transistor 2N3055 fonctionne
avec un courant de 2A sous un Vce de 10V. Il dissipe donc en chaleur 2x10=20W.
On choisit une température de jonction confortable de 110°C
et on sait que l'air ambiant, dans la plus mauvaise condition, peut atteindre
40°C. La résistance thermique, pour le boîtier considéré
est donnée pour 0.8°C/W. La résistance de contact est
estimée à 1°C/W, faute d'information plus précise.
La résistance du dissipateur est de R. L'écart de température
'entrée / sortie' est de : 110°C - 40°C = 70°C. La résistance
totale admissible est de : 70°C/20W = 3.5°C/W = 0.8 +1+ R. D'ou
R=1.7 °C/W pour le dissipateur.
Question n° 146
Quel budget faut-il pour devenir radio-amateur
quand on est cibiste (et qu’on a déjà quelques équipements)
?
Réponse
Deux cas typiques : le démarrage en VHF (le plus
courant) et celui en HF. Dans les deux cas il s'agit de se procurer un
émetteur-récepteur et une antenne avec le câble de
liaison. Les accessoires (ROS-mètre...) peuvent attendre dans la
mesure ou en cas de besoin il est toujours possible de les emprunter le
temps d'une vérification.
En général l'amateur débutant n'a
pas encore défini son objectif général : trafic longue
distance, concours, transmission TV, trafic satellite... Il est alors préférable
d'investir pour le court terme : le premier appareil est celui sur lequel
l'amateur découvre et définit son véritable besoin.
Il investira ensuite davantage mais de façon ciblée et avec
un certain recul quant à ce qu'il attend de son équipement.
Dans cet esprit l'acquisition d'un appareil d'occasion, éventuellement
revendu lorsque la station évolue, est probablement le plus économique.
Pour une antenne et le câble de liaison, en parler autour de soi.
Il n'est pas rare qu'un amateur possède une antenne non utilisée
qu'il peut prêter. Du câble en petite longueur peut se trouver
gratuitement aussi, auprès d'OM ou de clubs. En VHF un appareil
FM de puissance 2W peut être un bon moyen de débuter. Moins
de 1000F peuvent permettre de démarrer. En HF il est possible de
trouver de bons appareils pour moins de 2000F. Ne pas refuser les appareils
équipés de tubes en sortie. Ne pas négliger les appareils
dépourvus des 'bandes WARC' : 10 / 18 / 24MHz. Ils suffisent pour
démarrer et sont parmi les moins chers.
Question
n° 147
Lucien nous demande : “ je viens de réaliser
une beam 3 éléments pour le 27 MHz en suivant une description
mais en utilisant des matériaux différents. J’ai joué
sur la longueur des éléments et sur le gamma pour amener
le ROS à 1. Mon antenne a-t-elle ainsi un gain maximum ? ”
Réponse
Un ROS de 1 signifie seulement que toute l’énergie
transmise par l’émetteur arrive à l’antenne. Cela ne renseigne
absolument pas sur le gain de l’antenne. Seuls des essais sur l’air permettent
de se faire une idée de ce dernier point (cf. schéma Q 147).