Questions publiées dans Radio-Ref d'octobre 2001

Question n° 138
Reinhold, F1PCS, de Flayosc (83), à propos de la question n°123 sur la sécurité, nous rappelle l’intérêt de s’assurer auprès de la compagnie choisie par le REF-Union.
Réponse
Notre réponse se limitait à la prévention. Vous avez raison, il faut compléter par la réparation, donc par le recours à l’assurance.

Question n° 139
J’ai entendu parler pour commander le passage en émission à partir d'un émetteur d'un ampli HF avec préampli de réception d'un séquenceur . Quel est son principe et son schéma ? Quelle différence par rapport au VOX HF?
Réponse
Le passage en émission doit se faire de la façon suivante: à partir de l'action sur le micro ou le manip, le récepteur est 'muselé' puis le relais d'antenne est actionné avec un léger retard. Après un nouveau retard la puissance HF est autorisée (afin de protéger les composants car il n'est pas sain pour un étage final de commencer à travailler alors que le relais n'a pas terminé sa commutation). Ce n'est pas bon pour le relais non plus. Les différents retards sont destinés à laisser le temps au composant d'atteindre sa position de travail. Une autre séquence et d'autres retards permettent le retour à la réception (cf. schéma Q 139).
Le séquenceur est le circuit qui va permettre de dérouler les différentes étapes de cette commutation d'une façon sure et contrôlée. L'ARRL Handbook (1999) fait la description d'un tel circuit (page 22-53 TR time-delay generator).

Question BF n° 140
Peut-on, au prix de quelques modifications de circuits, transformer un montage à tubes en montage à transistors, ce qui permettrait de redonner vie à de vieux appareils, notamment des émetteurs et des récepteurs ?
Réponse
Les tubes sont des composants fonctionnant avec des tensions élevées et des impédances (d’entrée et de sortie) élevées. Les transistors, au contraire, fonctionnent avec des tensions basses et des impédances plutôt basses. Ceci conduit à des circuits différents avec des composants de valeurs différentes (par exemple, les condensateurs des circuits à transistors présentent, pour la même fonction, des capacités plus faibles et des tensions de service plus élevées).
Ce type de modification a fait l'objet de quelques articles, il y a pas mal d'années; en général limité à la modification d'un étage. C'est possible mais au prix de modifications complexes : les tensions d'alimentation (assez facile), les adaptations d'impédances (beaucoup plus complexe) et la distribution des gains pour maintenir la dynamique (un vrai challenge).

Question n° 141
Pascal, F1ULT, de Guéret (23) : « J’ai 3 questions (1) peut-on faire du packet avec une carte son de PC, (2) quelles est la configuration moyenne informatique nécessaire pour explorer l’APRS ?, (3) la version 95 du logiciel du journal de trafic de F6ISZ est-elle compatible avec WINDOWS 98 ou WINDOWS MILLENIUM ? »
Réponse
Nous vous suggérons de contacter directement F6ISZ car nous n'utilisons pas son logiciel. On peut effectivement faire du paket avec la carte son du PC. En ce qui concerne l'APRS, nous vous conseillons de contacter directement notre collègue spécialiste de ces sujets, F4UPG Michel, f4upg@wanadoo.fr car la réponse nécessite que vous précisiez ce que vous entendez par « configuration informatique moyenne ».

Question n° 142
Dans les récepteurs de radiodiffusion GO/PO/FM on utilise comme antenne soit des bobinages sur bâtonnets  de ferrite, soit des fouets télescopiques de petite taille. Pourquoi ne peut-on pas utiliser ces antennes aussi en émission, ce qui serait plus simple que les grandes antennes habituellement employées ?
Réponse
Toute antenne, en émission comme en réception, est une interface servant à échanger l’énergie entre l’espace où circule l’onde hertzienne et un circuit électronique parcouru par un courant.  Ce circuit est l’étage final de puissance dans le cas de l’émetteur, l’étage amplificateur d’entrée dans le cas du récepteur. Dans le cas d’un émetteur, la puissance qui transite par cet interface qu’est l’antenne est de l’ordre de quelques Watts à quelques centaines de Watts (prenons une moyenne de 10 W). Dans le cas d’un récepteur, la puissance qui transite venant de l’onde est de l’ordre de quelques picoWatts à quelques microWats (prenons une moyenne de 10 nanoWatts). Le rapport de ces puissances est donc de l’ordre de 10 milliards : on comprend que les mêmes antennes ne puissent supporter des puissances aussi différentes. En outr, les antennes de réception peuvent « se permettre un rendement faible » car les étages amplificateurs qui suivent compensent facilement cela (un simple bout de fil dans la prise d’un récepteur suffit à faire entendre des signaux). En revanche, une antenne d’émission « ne peut se permettre un mauvais rendement » car ce qui transite par elle ne subit plus aucune amplification (au contraire) une fois dans l’espace.