Questions publiées dans Radio-REF de janvier 2001

Question n° 100 : 

Claude, par mél : « Pour calculer la PIRE je multiplie la puissance par ce que je nomme "amplification en puissance" ( et non gain en dB) soit:P x 10 exp (gain iso en dB/10 ). J'ai opté pour cette définition expliquée dans un livre pour la licence US et utilisée par Pilloud dans son récent ouvrage . Je calcule la PAR de façon analogue . Mais je trouve aussi ( P x gain en dB ). Je pense que la première façon a plus de sens physique . Ou faut-il utiliser la 2ème façon à cause des mots équivalente et apparente ? »

Réponse

Ce n’est pas par le gain en dB qu’il faut multiplier car cela n’aurait pas de sens physique (par exemple, un gain de 0dB conduirait à une puissance isotrope rayonnée équivalente nulle !).

Et il en va de même pour la P.A.R. qui ne se distingue de la P.I.R.E. que par le changement de l’antenne de référence : pour la P.I.R.E. il s’agit de l’antenne isotrope, pour la P.A.R. de l’antenne dipôle demi-onde). On a donc l’égalité P.I.R.E. = 1,64 x P.A.R. Si l’on préfère compter en dB, il y a un écart de 2,15 dB entre l’une et l’autre, différence égale au gain isotrope du dipôle demi-onde (bibliographie : « Propagation des ondes radioélectriques dans l’environnement terrestre, Lucien Boithias, Dunod, Paris 1984, page 8).
 

Question n° 101 :

Philippe, F0DBS, de Sotteville-lès-Rouen, par mél : « Dans le Radio-REF de septembre 2000 vous parlez de masse fictive ou de terre artificielle avec des composants (self et CV en série). Quelles sont leurs valeurs ? » 

Réponse

Uneterre artificielle étant utilisée pour palier un manque (de place, d'accès à la terre...) il ne nous est pas possible de dimensionner les composants qui seront fonction de la bande, de la longueur du contrepoids, de sa disposition. Nous vous conseillons donc d'expérimenter, sur les mêmes bases que pour une boite d'accord d'antenne (par exemple en partant d’une self d’une trentaine de spires de 3 à 5 cm de diamètre distantes d’environ ½ cm avec une pince crocodile faisant varier le nombre de spires, et d’un CV d’au moins 200 pF). Le courant, à maximiser, peut être mesuré avec un transfo torique (cf. schéma Q101a). Vous pouvez aussi monter une petite lampe à filament entre masse de l'émetteur ou de la boite d'accord normale et montage de terre artificielle (cf. schéma Q101b). Régler la puissance de l'émetteur pour être compatible avec celle de l'ampoule et régler pour l'éclairage maximum. Cette lampe peut être ensuite court-circuitée pour permettre un fonctionnement à puissance maximale.

Question n°102 :

F8 AHQ (REF 54075) par mél : « ma question concerne l'équipement d'un voilier coque alu d'une longueur de 9 mètres avec un mât culminant à 11.50 mètres. Quelle est la meilleure solution pour le trafic en déca:

- une antenne verticale demi-onde fonctionnant sans radian et sans plan de sol reliée à ma boite d'accord AT 50 fonctionnant avec mon TS 50

- ou bienun long fil + une antenne verticale SC 303 dédiée à la boite d'accord auto Smartuner reliée à mon TS 50 ? Quel ouvrage (si possible en français) me conseillez-vous pour les problèmes spécifiques au mobile maritime ? »

Réponse

La solution la plus simple est la verticale fixée au tableau arrière avec l’angle le plus ouvert possible pour minimiser le couplage avec le gréement; quant à sa longueur il faudra trouver un compromis (cf. Radio-REF Juillet 1984, article de F3GC traitant des compromis de longueur à effectuer pour une antenne Lévy)qui donne une impédance suffisamment faible pour la boîte de couplage et pour toutes les bandes sur lesquelles vous souhaitez trafiquer, au besoinemployez un balun 1 : 4 dans les cas trop difficiles (long. ~= ½ Lambda , Z = élevé) ; une solution simple consisterait à prendre une antenne destinée aux automobiles. Le contrepoids (cf. ARRL antenna 18th edition p 16-37 fig. 69) dans ce cas pourra être connecté à la coque. La seconde solution, qui n’exclut pas les remarques précédentes, consiste à utiliser le pataras (hauban de mâttendu vers l'arrière du bateau) comme antenne en l’isolant, les isolateurs employés devant être capables de résister à la traction ; le point d’alimentation pourra être en haut du mât. La 3ème solution, celle que vous proposez : la SG303 ; cette antenne mesure 2,74m et semble particulièrement bien adaptée à une utilisation marine, son fabricant la décrit comme telle et pour montage sur véhicule également ; elle fonctionne en lambda/4 pour le 28 MHz. L’utilisation avec l’AT50 n’est pas garantie, mais compte tenu qu’on est loin de lambda/2 pour les autres bandes il ne doit pas y avoir grand risque. Concernant l’antenne MFJ-1796, elle ne nous semble pas très appropriée pour l’utilisation marine, en effet elle est constituée de beaucoup d’éléments et doit offrir une prise au vent importante (le fabricant spécifie peu de choses sur ce point). Quelques sites d’antennes «marine» :

www.banten.com/products1.htm

www.glomex.it/eng/p09_eng.html

www.shakespeare-marine.com/antennas/antspec.htm