Questions publiées dans Radio-Ref de décembre 2000

Question n° 97 :
Michel, F5LBD, de Boulay (57)  : « Ayant essayé beaucoup d’antennes depuis 1986, je suis arrivé à la conclusion que tout artifice tendant à éliminer le T.O.S. existant n’est pas normal. Un ancien OM m’a dit un jour qu’une antenne devait ètre parfaitement accordée, sans ROS, et que, sinon, ce n’était pas une antenne. Qu’en pensez-vous ? »
Réponse
A notre avis, il faut considérer 3 cas de figure pour être assez complet . (1) le premier cas est celui d’un émetteur relié à une antenne par un coaxial : il est alors vivement souhaitable que le R.O.S. dans la ligne soit aussi proche de 1 que possible (disons, sans que cela ait valeur normative, qu’il soit inférieur à 1,5) ; sinon, les pertes dans la lignes seront élevées ; tout coupleur à la sortie de l’émetteur ne sert alors qu’à protéger l’étage de puissance, sans ne rien apporter en matière de réduction des pertes dans la ligne ; dans l’antenne elle-même, toute présence de trappe ou de self en général (surtout avec ferrite) est aussi source de pertes. (2) le second cas est celui d’un émetteur relié à une antenne par une ligne à fils parallèles (« dite échelle à grenouilles) : les pertes dans une telle ligne, même à R.O.S. élevé (de plusieurs unités par exemple) restent faibles car, contrairement au cas du coaxial, le diélectrique entre les conducteurs est de l’air ; on ne se souciera donc pas du R.O.S., mais un coupleur entre émetteur et ligne est alors indispensable pour transformer l’impédance « en bas » de la ligne (pouvant varier de quelques Ohms à plusieurs centaines d’Ohms en module et comporter une composante imaginaire) en celle de l’émetteur (50 Ohms typiques de nos jours) ; dans l’antenne elle-même, toute présence de trappe ou de self en général (surtout avec ferrite) est source de pertes, comme dans le premier cas ; dans le coupleur existe au moins une self et un condensateur : ils doivent être d’excellente qualité, et il faut éviter les ferrites (on en trouve malheureusement souvent dans les schémas de coupleurs, et elles sont  rarement utiles) ;  (3) le 3ème cas est celui d’une antenne reliée directement à l’antenne sans aucune ligne (par exemple pour les antennes « long fil » ou « fil alimenté en extrémité »  : le concept de R.O.S. n’a plus de signification puisqu’il est attaché à la présence de ligne et qu’il n’y en a pas ; en revanche il faut remplir 3 conditions pour qu’une telle antenne fonctionne bien : la première est que l’antenne elle-même comporte le minimum de composants introduisant des pertes (selfs, ferrites, etc.) ; la seconde condition est qu’il faut un contrepoids de qualité à cette antenne (souvent une terre naturelle ou artificielle), dont il ne faut pas oublier qu’il supporte des courants (et donc des pertes) et participe donc au rayonnement (attention au T.V.I.  et aux interférences en général) ; la 3ème condition est qu’il faut un coupleur entre, d’une part l’émetteur, d’autre part l’ensemble « antenne et contrepoids » pour transformer l’impédance de cet ensemble (pouvant prendre des valeurs très grandes, très petites, très réactives, très variables avec la fréquence) en celle de l’émetteur (50 Ohms typiques de nos jours) ; entre émetteur et coupleur est alors inséré un petit tronçon de coaxial sur lequel un T.O.S.-mètre permet de contrôler le réglage du coupleur (les remarques du second cas s’appliquent ici aussi en ce qui concerne les composants de ce coupleur).

Question n° 98 :
F6INM, Martial, par packet : «j’utilise actuellement une antenne Lévy 2 x 10,20m, et désire en faire une Lévy repliée ( voir schéma Q 98) longueur A - B = 60m80 à 61,40m selon l'espace entre les 2 fils 0,10 à 0,40m. Je voudrais mettre des selfs aux places de C-D pour permettre l'allongement pour atteindre les 80m, mais je ne sais pas de combien de spires, le diamètre des spires, et jointives ou espacées . Le feeder vient en A-B d'une longueur d'environ 30m.
 

Réponse
L’antenne « Lévy » appartient à la famille plus large des antennes filaires de longueur la plus grande possible (mais quelconque) et alimentées (en leur centre ou non) par une ligne à fils parallèles (cf. question n°9 et schéma Q09 - allô docteur 01/99 -, et le schéma QO9bis joint).De telles antennes présentent un avantage important car il n’y a à se soucier :
- ni de leur résonance : elles s’accordent facilement sur plusieurs bandes grâce à un adaptateur d’impédance (coupleur) placé en bas de ligne.
- ni du R.O.S. dans la ligne car elle est à faibles pertes (cf. question n° 97 précédente).

Dès l’instant où votre antenne peut être « longue » (30m est une belle longueur), lui ajouter des selfs et des tronçons repliés ne changera rien à ses performances (cela ajoutera peut-être des pertes du fait des selfs) car, contrairement à une idée répandue dans le monde amateur, la longueur de cette antenne n’est pas critique. Mais que notre avis ne vous empêche pas d’expérimenter des dispositions différentes…

Question n° 99 :
Francis, F6ELU, par mél : « Pouvez vous me préciser la référence du transistor utilisé dans le  schéma Q89
publié dans R-REF 10/00 ? »
Réponse
Lorsqu'un montage utilise un transistor en basse fréquence avec une puissance dissipée inférieure à 100 mW, une alimentation inférieure à 15V, un gain en courant non critique et sans contrainte particulière (niveau de bruit , boitier...) le type de transistor n'a pas beaucoup d'importance. Il suffit de respecter la polarité (NPN ou PNP) et de prendre un transistor de faible puissance. Nos amis américains utilisent le terme 'variété de jardin' pour ce type banalisé. Exemples de PNP : 2N2905, 2N2907, BC307 , BC327, BC556, BC557... Exemples de NPN : 2N2219, 2N2222, 2N1711, 2N3904, BC109, BC182, BC237... Nous sommes dans l'application type du composant de récupération.