Questions publiées dans Radio-Ref de novembre 2000

Question n° 91 :
 Un lecteur toulousain : " je veux passer l’examen et me pose 2 questions :
- ne reste-t-il pas du 50 Hz dans du fil de transformateur d’alimentation, ce qui le rendrait impropre à faire des bobines de radio ?
- comment trouver les caractéristiques de ferrites non marquées et noires ?
Réponse
Non, le fait qu’un fil est supporté du 50 Hz ne le rend pas impropre à faire des bobinages de radio.
Les caractéristiques d’une ferrite sont sa perméabilité magnétique, sa réponse en  fréquence, la puissance qu’elle supporte. Sans expérience et sans des appareils peu courants chez les amateurs, il est très difficile de trouver ces caractéristiques.

Question n° 92 :
F2GA nous demande par mél : " divers matériels électroniques de mon domicile ont été détruits ou endommagés par la foudre. Comment puis-je supprimer les effets de l’impulsion de la foudre (éclateurs, filtres à self, zener , etc.) ? En outre, mon FT290R a souffert : ni réception, ni émission  tant que je ne tourne pas le réglage de fréquence. Je soupçonne Q01 MMCS45C. Avez-vous une idée de ce qui se passe ? "
Réponse :
Pour le FT290R, nous ne voyons pas bien se qui se passe, mais il se trouvera certainement des possesseurs de cet appareil, lecteurs de la rubrique, qui auront des idées.
En ce qui concerne la protection contre la foudre, notre conseil est de faire appel à du matériel professionnel car l’enjeu est trop important. Il existe des dispositifs s’intercalant sur toutes les catégories de lignes (coaxiaux, téléphone, secteur, etc.). Ils fonctionnent suivant le principe des diodes zener, en limitant par exemple l’impulsion à 1,5kV (tant qu’elle n’est pas supérieure à 15kV). La société Franklin en commercialise, mais vous trouverez d’autres fabricants en tapant " parafoudre " dans un moteur de recherche sur internet.
Nous vous conseillons par ailleurs la lecture du livre d’Alain Charoy sur la compatibilité électromagnétique, dont un chapitre entier traite ce sujet (en vente dans les librairies techniques).

Question n°93 : René, par mél, nous interroge sur le recours éventuel à l’ALC et au DSP pour augmenter la puissance d’émission et faire ainsi de meilleurs DX.
Réponse :
DSP signifie " traitement digital du signal ". Il s’agit d’une transformation d’un signal analogique en signal numérique, ce qui facilite ensuite le traitement de ce signal (par exemple en filtrant mieux la BF ou la FI). Le réglage du DSP ne devrait donc avoir aucun effet sur la puissance rayonnée.
ALC signifie " contrôle automatique de niveau ". Il s’agit d’une limitation du courant dans les transistors finaux lors des pointes de modulation. Son réglage influe donc sur la puissance émise, mais nous recommandons, contrairement à ce qui vous a été dit, de respecter les prescriptions du constructeur qui sont en général de régler le niveau de modulation pour atteindre dans les crêtes le haut de l’échelle ALC.

Question n° 94 :
F5JUU, Nicolas, nous écrit : " J’ai construit une antenne G5RV qui marche sur toutes les bandes sauf sur 15, 12 et 10m TOS. Que faire ? "
Réponse :
L’antenne G5RV telle que son inventeur l’avait conçue à l’origine, était plus simple que la vôtre ; elle se composait uniquement d’un doublet, d’une ligne à fils parallèles, et d’une ligne coaxiale de longueur quelconque.
La vôtre (cf. schéma Q94) comporte également  :
- d’une part, un coupleur intégré à l’émetteur (généralement de tels coupleurs n’accordent qu’une gamme assez étroite d’impédances),
- d’autre part un symétriseur (balun) dont le schéma est complexe et qui fait appel à des ferrites aux spécifications imprécises. Ce composant, non seulement ne nous paraît pas utile, mais nous semble même susceptible de résonances parasites et de pertes. Nous vous suggérons de commencer par le supprimer et de vérifier si cette seule suppression ne suffit pas à vous permettre de mieux accorder votre antenne. Si vous craignez que le suppression du balun ne provoque du mode commun (courants de gaînes), source de TVI par exemple, enroulez le coaxial sur lui-même (10 spires par exemple) près de son point de raccord à la ligne à fils parallèles.

Si cela ne suffisait pas, nous vous suggérons de faire appel à un autre coupleur, plus " large gamme ". Avec 2 CV de récupération, c’est très facile à réaliser.

Question n° 95 :
Claude, par mél : " Je suis perplexe car la formule donnant l’impédance caractéristique d’une ligne à fils parallèles de diamètre D séparés entre axes d’une distance d vaut, selon les auteurs Z1 = 276.log(D/d) ou Z2 = 276.log(2D/d). Pouvez-vous me donner la bonne réponse et une source sûre ?
Réponse
La bonne réponse est Z2. Voici 3 sources dignes de foi :
- ARRL Handbook, édition 2000, page 19.3
- Manuel " transmissions en espace libre et sur les lignes, Paul Combes, Dunod Universités, Bordas 1988, page 227
- Manuel " lignes et antennes ", Tome I, Elie Roubine, CENT 1954, page 86.

Question n° 96  :
F8BPS : " j’hésite à installer une antenne long fil car il faudrait qu’elle comporte (cf. figure 86) une première partie verticale le long de ma maison, suivie d’une partie horizontale (plus longue) ; or on m’a dit que dans ce cas la partie horizontale ne rayonnerait pas. Est-ce vrai ? "
Réponse
C’est faux, tout conducteur parcouru par un courant rayonne et peut donc constituer une antenne, même s’il est relié à l’émetteur par une première partie verticale.