Question n° 91 :
Un lecteur toulousain : " je veux passer
l’examen et me pose 2 questions :
- ne reste-t-il pas du 50 Hz dans du fil de transformateur
d’alimentation, ce qui le rendrait impropre à faire des bobines
de radio ?
- comment trouver les caractéristiques de
ferrites non marquées et noires ?
Réponse
Non, le fait qu’un fil est supporté du 50 Hz ne
le rend pas impropre à faire des bobinages de radio.
Les caractéristiques d’une ferrite sont sa perméabilité
magnétique, sa réponse en fréquence, la puissance
qu’elle supporte. Sans expérience et sans des appareils peu courants
chez les amateurs, il est très difficile de trouver ces caractéristiques.
Question n° 92 :
F2GA nous demande par mél : " divers matériels
électroniques de mon domicile ont été détruits
ou endommagés par la foudre. Comment puis-je supprimer les effets
de l’impulsion de la foudre (éclateurs, filtres à self, zener
, etc.) ? En outre, mon FT290R a souffert : ni réception, ni émission
tant que je ne tourne pas le réglage de fréquence. Je soupçonne
Q01 MMCS45C. Avez-vous une idée de ce qui se passe ? "
Réponse :
Pour le FT290R, nous ne voyons pas bien se qui se passe,
mais il se trouvera certainement des possesseurs de cet appareil, lecteurs
de la rubrique, qui auront des idées.
En ce qui concerne la protection contre la foudre, notre
conseil est de faire appel à du matériel professionnel car
l’enjeu est trop important. Il existe des dispositifs s’intercalant sur
toutes les catégories de lignes (coaxiaux, téléphone,
secteur, etc.). Ils fonctionnent suivant le principe des diodes zener,
en limitant par exemple l’impulsion à 1,5kV (tant qu’elle n’est
pas supérieure à 15kV). La société Franklin
en commercialise, mais vous trouverez d’autres fabricants en tapant " parafoudre
" dans un moteur de recherche sur internet.
Nous vous conseillons par ailleurs la lecture du livre
d’Alain Charoy sur la compatibilité électromagnétique,
dont un chapitre entier traite ce sujet (en vente dans les librairies techniques).
Question n°93 : René, par mél,
nous interroge sur le recours éventuel à l’ALC et au DSP
pour augmenter la puissance d’émission et faire ainsi de meilleurs
DX.
Réponse :
DSP signifie " traitement digital du signal ". Il s’agit
d’une transformation d’un signal analogique en signal numérique,
ce qui facilite ensuite le traitement de ce signal (par exemple en filtrant
mieux la BF ou la FI). Le réglage du DSP ne devrait donc avoir aucun
effet sur la puissance rayonnée.
ALC signifie " contrôle automatique de niveau ".
Il s’agit d’une limitation du courant dans les transistors finaux lors
des pointes de modulation. Son réglage influe donc sur la puissance
émise, mais nous recommandons, contrairement à ce qui vous
a été dit, de respecter les prescriptions du constructeur
qui sont en général de régler le niveau de modulation
pour atteindre dans les crêtes le haut de l’échelle ALC.
Question n° 94 :
F5JUU, Nicolas, nous écrit : " J’ai construit
une antenne G5RV qui marche sur toutes les bandes sauf sur 15, 12 et 10m
TOS. Que faire ? "
Réponse :
L’antenne G5RV telle que son inventeur l’avait conçue
à l’origine, était plus simple que la vôtre ; elle
se composait uniquement d’un doublet, d’une ligne à fils parallèles,
et d’une ligne coaxiale de longueur quelconque.
La vôtre (cf. schéma Q94) comporte également
:
- d’une part, un coupleur intégré à
l’émetteur (généralement de tels coupleurs n’accordent
qu’une gamme assez étroite d’impédances),
- d’autre part un symétriseur (balun) dont le
schéma est complexe et qui fait appel à des ferrites aux
spécifications imprécises. Ce composant, non seulement ne
nous paraît pas utile, mais nous semble même susceptible de
résonances parasites et de pertes. Nous vous suggérons de
commencer par le supprimer et de vérifier si cette seule suppression
ne suffit pas à vous permettre de mieux accorder votre antenne.
Si vous craignez que le suppression du balun ne provoque du mode commun
(courants de gaînes), source de TVI par exemple, enroulez le coaxial
sur lui-même (10 spires par exemple) près de son point de
raccord à la ligne à fils parallèles.
Si cela ne suffisait pas, nous vous suggérons de faire appel à un autre coupleur, plus " large gamme ". Avec 2 CV de récupération, c’est très facile à réaliser.
Question
n° 95 :
Claude, par mél : " Je suis perplexe car
la formule donnant l’impédance caractéristique d’une ligne
à fils parallèles de diamètre D séparés
entre axes d’une distance d vaut, selon les auteurs Z1 = 276.log(D/d) ou
Z2 = 276.log(2D/d). Pouvez-vous me donner la bonne réponse et une
source sûre ?
Réponse
La bonne réponse est Z2. Voici 3 sources dignes
de foi :
- ARRL Handbook, édition 2000, page 19.3
- Manuel " transmissions en espace libre et sur les lignes,
Paul Combes, Dunod Universités, Bordas 1988, page 227
- Manuel " lignes et antennes ", Tome I, Elie Roubine,
CENT 1954, page 86.
Question n° 96 :
F8BPS : " j’hésite à installer une
antenne long fil car il faudrait qu’elle comporte (cf. figure 86) une première
partie verticale le long de ma maison, suivie d’une partie horizontale
(plus longue) ; or on m’a dit que dans ce cas la partie horizontale ne
rayonnerait pas. Est-ce vrai ? "
Réponse
C’est faux, tout conducteur parcouru par un courant rayonne
et peut donc constituer une antenne, même s’il est relié à
l’émetteur par une première partie verticale.