Question n°39:
Yves nous demande via Internet : « Quelle
est la différence entre un montage hétérodyne et un
montage superhétérodyne? Est-ce bien le fait que le premier
comporte un seul changement de fréquence et que le second en comporte
plusieurs? Merci d'avance pour la réponse. »
Réponse :
Ces deux substantifs (hétérodyne et superhétérodyne)
ne sont plus d’un usage très courant. La meilleure définition
en est donnée dans le célèbre ouvrage « la radio,
mais c’est très simple » d’E. Aisberg :
- un hétérodyne est un oscillateur ; comme
son nom le suggère (« hétéro » signifie
différent), sa fonction est de changer la fréquence, dans
un récepteur par exemple,
- un superhétérodyne est un récepteur,
utilisant un ou plusieurs oscillateurs (qui sont donc des hétérodynes)
pour changer la fréquence de réception en une ou plusieurs
autres fréquences.
Le superhétérodyne fut inventé en
1917 par Lucien Lévy, et jusque vers 1930 il fut en compétition
avec d’autres récepteurs (réaction, super-réaction,
etc.) qu’il élimina pratiquement du marché. A de très
rares exceptions près, tous les récepteurs sont aujourd’hui
des superhétérodynes, le principe de fonctionnement n’ayant
pas évolué depuis plus de 80 ans ; ils peuvent être
à conversion simple (un seul hétérodyne, donc un seul
changement de fréquence) ou à conversions multiples (plusieurs
hétérodynes, donc plusieurs changements de fréquence).
Question n°40 :
Quand on passe de l’heure d’été à
l’heure d’hiver, quel changement doit-on faire subir à l’heure UTC
? Quelle est la différence entre heure UTC et l’heure sidérale
?
Réponse :
L’heure UTC (temps universel coordonné) étant
l’heure solaire moyenne du méridien de Greenwich, elle ne change
pas quand on passe de l’heure d’été à celle d’hiver
ou réciproquement. Elle ne change pas non plus d’un endroit à
un autre.
L’heure sidérale est une autre mesure du temps
: il s’écoule 24 heures sidérales entre 2 passages d’une
étoile donnée au méridien d’un lieu. Comme la terre,
non seulement tourne sur elle-même, mais tourne également
autour du soleil, ce phénomène se reproduit en un peu moins
d’une journée (en 23h56mn). Le temps sidéral est pratique
pour les astronomes, mais pas pour les OMs.
Question n°41 :
A l’occasion de l’installation de ma station dans
ma maison, j’ai l’intention de faire en sorte que mon installation électrique
présente le moins de danger possible pour ma famille. On m’a conseillé
d’installer un disjoncteur différentiel. Or, la prise secteur de
mon émetteur est protégée par un disjoncteur 16 Ampères.
Cela ne suffit-il pas ?
Réponse :
Le disjoncteur 16A ne remplit pas la même fonction
qu’un disjoncteur différentiel. Le premier coupe le circuit en cas
de surintensité ; le second coupe le circuit en cas de fuite de
courant (différence entre le courant aller et le courant retour)
: c’est ce qui se passe, par exemple, quand une carcasse d’appareil est
mal isolée et qu’une personne la touche, dérivant ainsi une
partie du courant vers la terre (cf. schéma Q41).
Le
premier protège donc l’installation, le second les personnes. C’est
pourquoi il est effectivement recommandé d’installer en série
disjoncteur « différentiel »et disjoncteur « normal
» (ou fusible) chaque fois que l’on craint pour les personnes (salles
d’eau par exemple). Les disjoncteurs différentiels peuvent avoir
différents niveaux de sensibilité : les compagnies distributrices
d’électricité en installent souvent un de 500 mA pour les
nouvelles constructions ; par ailleurs, on trouve couramment dans le commerce
des disjoncteurs différentiels haute sensibilité, dits DDHS
de 30 mA qui sont une bonne protection des personnes. Attention : pour
qu’un disjoncteur différentiel fonctionne, il faut que la prise
de terre de l’installation soit de bonne qualité !
Question n°42 :
J’ai un bungalow de vacances situé pratiquement
sur du rocher dans une zone très sèche. Comment puis-je établir
une prise de terre pour ma station sur un tel sol ? »
Réponse :
Il est pratiquement impossible d’établir une bonne
prise de terre HF avec un sol aussi mauvais conducteur . Nous vous conseillons
d’utiliser une antenne ne nécessitant pas de prise de terre (dipôle
ou doublet de toute dimension, ground plane, yagi, demi-onde verticale
avec quelques brins horizontaux en guise de plan de sol, etc.). Même
si vous disposez d’une alimentation électrique munie de prises avec
un broche « terre », n’utilisez pas la «terre des prises
» comme « terre HF », car elle a toutes les chances de
ne pas convenir à cet usage.
Question n°43
André, REF 31579, F 10436, Les Authieux
(76), nous demande : « Mon grand nombre de spires au P.A. fait que
je m’y perds un peu. Où se trouve l’avant d’une antenne directive
10-15-20 mètres ? Faut-il mettre le radiateur ou le directeur vers
l’avant ? »
Réponse
Il faut mettre le directeur à l’avant. Dans les
directives à éléments parasites (Yagi par exemple,
cf.schéma Q43), on appelle directeurs les éléments
devant l’élément actif (lui-même appelé radiateur),
et réflecteurs les éléments derrière lui. Si
vous oubliiez cela, faites un essai en écoutant une station moyenne
(reçue 5 au S-mètre par exemple), puis retournez de 180°
votre antenne : si le signal devient moins fort vous étiez dans
la bonne position, sinon vous étiez dans la mauvaise position.
Question n°44
Michel demande: « Comment savoir, à
la réception d’un signal DX, s’il a été émis
par une antenne à champ magnétique (boucle) ou par une à
champ électrique (dipôle) ? »
Réponse
Le champ à grande distance de toute antenne comporte
2 parties, l’une électrique E, l’autre magnétique H, dans
un rapport constant (E/H=120p Ohms) appelé
« impédance du vide ») ; il est donc impossible de savoir
de quel type d’antenne d’émission un signal DX provient. Toute antenne
est, à la fois, « à champ magnétique »
et « à champ électrique ».